Les députés ont adopté mardi la version sans doute définitive de la Lopmi, ce texte qui fixe les objectifs et moyens des forces de l’ordre pour les cinq prochaines années. Elle prévoit une augmentation de leur budget de 15 milliards d’euros, dont la moitié sera consacrée à la numérisation de l’ensemble de leurs activités.
Dans un livre à paraître jeudi 1er décembre, six fonctionnaires de police sortent de l’anonymat pour dénoncer, à visage découvert, les infractions dont ils ont été témoins et victimes de la part de leurs collègues. Une lourde charge contre « un système policier à l’agonie ».
En vigueur depuis 2018, une convention entre la gendarmerie nationale et l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs permet la facturation de missions de service public. Mais alors, dans l’intérêt de qui la police agit-elle ? Et où se trouve la borne entre intérêts publics et privés ? Mediapart publie le document obtenu grâce à une saisine de la Commission d’accès aux documents administratifs.
Deux policiers de la ville ont été révoqués après avoir tenté de dissimuler des violences sur mineurs lors d’une interpellation en mars 2021. L’un d’eux, désormais en poste au Blanc-Mesnil, est aussi accusé d’avoir uriné sur ces jeunes et sera jugé le 15 décembre à Bobigny.
Le 20 juin, un CRS a reçu deux gifles de la part d’un collègue qui lui a lancé « j’aime pas les Arabes » devant témoins, lors d’un pot à la caserne. L’incident a donné lieu à une plainte et une enquête administrative, au ralenti depuis quatre mois.
Dans un rapport remis à Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti en juillet 2021, resté confidentiel depuis, le déontologue du ministère de l’intérieur décrit les discriminations qui règnent au sein des forces de l’ordre, qu’elles soient commises ou subies par les agents. Et propose des pistes de réforme.
Le 11 juin 2021, un sans-abri a été interpellé à Montpellier par un policier pour avoir uriné sur la voie publique. Une altercation a suivi : le sans-abri a été condamné à deux mois de prison. Mais une vidéo, non versée au dossier, que Mediapart s’est procurée, met à mal la version du policier.
La réforme de la police judiciaire portée par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin suscite les inquiétudes des premiers concernés, policiers, magistrats et avocats. Retour sur ces critiques avec une juge d’instruction et un policier.
Le mouvement de contestation contre la réforme de la PJ a connu lundi un nouveau tournant, avec des rassemblements dans 35 villes, auxquels se sont joints les magistrats. À Versailles, près de deux cents d’entre eux ont dénoncé « une nouvelle atteinte à l’État de droit » et à « l’indépendance des enquêteurs et de la justice ».
Un policier a été présenté dimanche devant un juge d’instruction après la mort d’un homme tué par des tirs de police à la suite d’un refus d’obtempérer, le 12e décès dans des circonstances similaires depuis le début de l’année.
Un homme a été tué par la police à la suite d’un « refus d’obtempérer » vendredi 14 octobre porte de Vincennes à Paris. Depuis le début de l’année, douze personnes sont mortes après des tirs de la police dans le cadre de tels contrôles. La question de l’usage illégitime des armes par les forces de l’ordre se pose à nouveau.
Soutenus par des procureurs et des juges, plusieurs centaines d’enquêteurs se sont rassemblés devant le siège de la police judiciaire de Paris, mardi, pour protester contre le projet de réforme du ministre de l'intérieur. Certains dénoncent le « muselage » pratiqué à l’encontre des frondeurs.
Au lendemain d’une manifestation de mécontentement des enquêteurs marseillais, le patron de la police judiciaire du sud de la France, Éric Arella, a été démis de ses fonctions. Au risque d’amplifier la fronde contre une réforme qui ne passe pas.
Treize syndicats de police ont annoncé leur rapprochement en vue des prochaines élections professionnelles. Mercredi, à la Bourse du travail de Paris, le ministre de l’intérieur s’est félicité de cette union née à l’initiative d’Alliance, une organisation très ancrée à droite.
Plusieurs policiers, de grades et de services différents, témoignent de leurs inquiétudes concernant l’augmentation de l’usage des armes lors des refus d’obtempérer. Ils dénoncent le déni du ministre de l’intérieur et du directeur général de la police nationale sur ces dérives. Une position jugée dangereuse et susceptible d’engendrer de nouvelles violences.
Garry Régis-Luce, SDF de 32 ans originaire de Martinique, a été tué par la police à l’aéroport Charles-de-Gaulle le 10 août, alors qu’il brandissait un couteau. Le parquet privilégie la thèse de la légitime défense policière. La famille a déposé plainte pour homicide volontaire par la force publique.