Cinq ans après la mort de Jérôme Laronze, abattu de plusieurs balles le 20 mai 2017 par un gendarme dans des circonstances controversées, les proches et amis du paysan bourguignon expriment leur désarroi face à la lenteur de la justice et leur crainte qu’elle renonce à juger l’auteur des tirs.
Après avoir reçu des salves de contraventions en 2020 et 2021, de jeunes Parisiens issus de quartiers populaires cumulent des milliers d’euros de dettes. La Ligue des droits de l’homme dénonce un « harcèlement policier » à connotation discriminatoire, ciblé sur quelques rues. Elle a saisi le Défenseur des droits.
Accusé à tort d’avoir grièvement blessé des policiers en 2016 sur la base de faux procès-verbaux rédigés par les enquêteurs, Dylan a fait 18 mois de détention pour rien. Acquitté définitivement en avril 2021, il a porté plainte contre les policiers chargés de l’enquête. L’un d’entre eux le met désormais en cause pour des menaces.
À l’appel de trois organisations syndicales, environ trois cents fonctionnaires se sont rassemblés lundi place Saint-Michel, à Paris. Ils protestaient contre la mise en examen d’un de leurs collègues, qui a tué deux occupants d’une voiture sur le Pont-Neuf, le 24 avril.
Le syndicat Alliance appelle les policiers à se rassembler, lundi prochain, pour protester contre la mise en examen pour meurtre d’un gardien de la paix. Dimanche dernier, à Paris, ce fonctionnaire a tiré au fusil d’assaut sur une voiture. Deux occupants ont été tués, le troisième blessé.
Contrairement à 2017, aucun syndicat de policiers n’appelle à battre Marine Le Pen dans les urnes. Dans son programme, la candidate d’extrême droite reprend à son compte les exigences d’une profession qui lui est réputée favorable.
Samedi 2 avril, s’est tenue à Aulnay-sous-Bois et Sevran, en Seine-Saint-Denis, une marche blanche en hommage à Jean-Paul Benjamin, cet homme de 33 ans tué par la police il y a une semaine. Ses proches demandent « vérité et justice ».
Le policier auteur du tir qui a tué Jean-Paul Benjamin, le 26 mars à Aulnay-sous-Bois, a été mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Une marche blanche est organisée samedi en hommage à la victime.
Les premiers éléments de l’enquête sur le décès de Jean-Paul, à la suite de son interpellation par la police, le 26 mars, à Aulnay-sous-Bois, mettent à mal la thèse de la légitime défense des forces de l’ordre. La famille de la victime ainsi que sa conjointe ont porté plainte contre les policiers.
Le 25 novembre 2021, à Toulouse, Jacqueline Gesta, 71 ans, a eu les deux poignets brisés après avoir été jetée au sol par un CRS, après une manifestation féministe. Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, elle défile de nouveau. Révélations sur une histoire de violence policière.
Sur les contrôles au faciès, les violences policières ou le racisme au sein de l’institution, le gouvernement a promis l’intransigeance tout en minimisant les fautes. Affaire après affaire.
Un policier doit être jugé en août par le tribunal correctionnel d’Évreux, accusé d’avoir menacé avec son arme de service une femme accompagnée de trois enfants, lors d’une promenade aux abords d’un lac. D’ici là, il reste en service actif auprès de la préfecture de police de Paris.
Après la marche pour l’égalité organisée à Paris samedi 12 février, le Comité Adama veut continuer à faire entendre sa voix à l’approche de la présidentielle. Nous avons interrogé ses protagonistes sur leur positionnement.
Comment redonner confiance dans une institution pointée du doigt pour sa violence ? Comment analyser la surenchère sécuritaire de candidats de droite et d’extrême droite, qui s’alignent avec les revendications de syndicats de police ? Nos invités pour en parler, le politologue Sebastian Roché et deux représentantes de Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot.
Hors service, un agent de la DGSI a tiré sur Jean-Marie, 49 ans, qui ne représentait aucun danger. Les premiers éléments de l’enquête révèlent non seulement que ce policier a fait usage de son arme sans sommation et sans même décliner son identité. Mais de surcroît que la DGSI l’autorise à porter son arme en et hors service alors même qu’il est atteint depuis plusieurs années de troubles psychiques.
La Cour de cassation a confirmé le non-lieu en faveur d’un policier qui avait, en janvier 2018, blessé un conducteur en fuite, tirant à dix reprises avec son arme. Une vidéo révélait pourtant que l’agent avait menti en accusant le chauffeur d’avoir voulu le percuter.