En 2023, à Rennes, deux syndicalistes étaient blessés par les coups d’un major de police en marge des mobilisations contre la réforme des retraites. En dépit d’une vidéo limpide, mardi 29 avril, le tribunal s’est longuement interrogé sur la responsabilité des plaignants.
Cinq policiers de l’antenne marseillaise du Raid, mis en examen, les uns pour avoir causé la mort de Mohamed Bendriss lors des émeutes de l’été 2023, les autres pour l’éborgnement de son cousin, ont reçu la « médaille de la sécurité intérieure » l’année suivante.
C’est bien une munition du Raid qui a causé l’arrêt cardiaque de ce jeune homme de 27 ans au volant d’un scooter en juillet 2023, d’après une expertise collégiale. Celle-ci désigne le policier qui se trouvait dans la tourelle d’un véhicule blindé.
Fils de policier, major de sa promotion, Evan L. était promis au plus bel avenir. Jusqu’à ce qu’il découvre les excès et les méthodes quotidiennes de ses collègues, parfois au mépris de la loi.
Pour maîtriser un homme en pleine crise de démence qui déambulait dangereusement dans le XIe arrondissement, mercredi 9 avril, un équipage de police est intervenu et a fait usage d’un pistolet à impulsion électrique à plusieurs reprises. Transporté en réanimation, l’homme est décédé.
Salah et Sidi, âgés de 20 et 22 ans, reçoivent des amendes depuis leur adolescence et cumulent à eux deux plusieurs dizaines de milliers d’euros de dettes. Un phénomène documenté par une étude publiée mercredi, avec le soutien du Défenseur des droits.
Les prévenus, âgés de 29 à 52 ans, étaient renvoyés pour des faits de verbalisation abusive de consommateurs de stupéfiants. À l’issue d’une longue audience, le principal mis en cause a écopé de deux ans de prison, dont 18 mois de sursis, et d’une interdiction d’exercer l’activité de policier.
Depuis le 11 mars, une vidéo circule sur les réseaux sociaux. On y voit un CRS assénant un coup de poing à un homme en fauteuil roulant. Celui-ci a porté plainte pour violence sur personne vulnérable. Les policiers ont également déposé plainte contre lui pour outrage et blessures.
David B., mis en examen dans l’affaire Hedi, jeune homme qui avait eu le crâne fracassé en juillet 2023, a comparu le 28 février pour violences volontaires dans un autre dossier marseillais. Le parquet requiert quatre mois de prison avec sursis.
Au prix d’une enquête d’une exceptionnelle célérité, les services de police ont remonté la trace des auteurs de graffitis sur le Mémorial de la Shoah à Paris. Premier épisode de nos révélations sur les opérations de déstabilisation russe en France.
Selon une information de Mediapart, le 10 décembre, les policiers auteurs, dans l’affaire de Viry-Châtillon, de faux procès-verbaux qui avaient conduit des innocents en prison, ont été auditionnés par l’IGPN, certains d’entre eux sous le régime de la garde à vue.
Quatre ans après l’agression du producteur de musique, l’enquête est terminée et plusieurs éléments pulvérisent la version des policiers qui disaient avoir été blessés par Michel Zecler. « J’ai la main gonflée parce que j’ai tapé le mec », confesse ainsi l’un d’entre eux dans un message consulté par Mediapart.
Fin 2020, cet agent du renseignement intérieur hors service avait gravement blessé un voisin d’une balle dans la jambe. La cour d’appel de Versailles vient de confirmer que le policier, révoqué depuis, serait jugé pour des « violences ayant entraîné une infirmité permanente ».
Le chercheur Yann Bisiou fustige les résultats désastreux de l’approche prohibitionniste en France. D’autres pistes existent pour lutter contre le narcotrafic et protéger la santé publique. Celle de la légalisation, sous certaines conditions, lui semble la plus prometteuse.
Les ministres de la justice et de l’intérieur ont détaillé les principales mesures du futur texte qui sera présenté au Sénat : création d’un parquet national dédié, cours d’assises spéciales, quartiers spécifiques en prison ou encore amélioration du statut des repentis.
Pendant plusieurs mois, le gardien de la paix Sylvain M. a envoyé des messages à caractère sexuel à trois policières de son commissariat, qui témoignent pour la première fois auprès de Mediapart. Ces faits lui ont déjà valu une sanction disciplinaire et son procès doit se tenir le 21 novembre.