Iheb Cheriaa a été frappé par des policiers mardi 4 juin, sur son lieu de travail. De nombreuses vidéos, vues des centaines de milliers de fois, montrent des scènes choquantes. Les habitants du quartier pointent le comportement de la brigade spécialisée de terrain (BST).
Au terme de six mois de travaux, les députés Thomas Rudigoz (Renaissance) et Roger Vicot (PS) refusent de faire le lien entre l’augmentation du nombre de tirs policiers sur des véhicules lors de « refus d’obtempérer », réels ou supposés, et l’assouplissement du cadre légal voté en 2017.
Mis en examen et placé en détention pendant six mois, Thierry Z. fournissait des informations à des personnes ciblées par ses collègues. Une entrave grave au déroulement d’enquêtes qui, pour certaines, concernaient de gros trafiquants de drogue.
Le 30 juin 2023, Zachary C. a été sérieusement blessé à l’aine par une munition du Raid, tirée à courte distance. Après l’avoir menotté, les policiers ont finalement laissé les pompiers le conduire à l’hôpital sans l’interpeller. Deux policiers ont été placés en garde à vue mercredi pour « violences aggravées ».
Deux ans après la mort de Jean-Paul Benjamin, tué au volant d’une fourgonnette par un policier de la BAC, le parquet de Bobigny a requis, selon nos informations, le renvoi du policier tireur devant la cour criminelle de Seine-Saint-Denis. Le dernier mot revient désormais aux juges d’instruction.
Depuis deux semaines, le brigadier Loïc P., en attente de son placement sous bracelet électronique, travaille au dépôt du tribunal où il a été condamné l’an dernier. Une situation absurde mais parfaitement légale.
Le 13 juin 2023, à Besançon, un trentenaire a reçu une balle dans le thorax lors d’une perquisition à son domicile. Malgré les conclusions de l’IGPN, qui a écarté la légitime défense du policier tireur, le parquet n’a pris aucune décision depuis.
Mediapart révèle un rapport sur les contrôles d’identité que le ministère de l’intérieur refuse de publier. Après deux ans de travail ayant abouti à ce résultat très modeste en décembre 2023, le « comité d’évaluation de la déontologie policière », caution citoyenne de la police des polices, est au point mort.
Huit jours après le décès de Wanys R. dans une collision avec une voiture de police à Aubervilliers, près d’un millier de personnes ont participé à une marche blanche à La Courneuve, sa ville d’origine, pour réclamer justice.
Depuis 2020, sur décision de Didier Lallement, les consignes données aux policiers sont beaucoup plus souples en région parisienne que partout ailleurs en France. Quitte à augmenter les risques d’accidents, comme le rappelle le décès du jeune Wanys R. à Aubervilliers.
En octobre 2020, un membre de la BAC de nuit parisienne avait tiré trois fois sur Olivio Gomes, un conducteur de 28 ans qui redémarrait sa voiture, à Poissy. Son frère Leonel témoigne en vidéo auprès de Mediapart. Le fonctionnaire invoque la légitime défense.
Deux policiers sont jugés jeudi à Bobigny pour des menaces et des violences commises contre Souleyman, 23 ans, lors des mobilisations contre la réforme des retraites. Tout était enregistré, mais les agents de la BRAV-M ont redoublé d’imagination pour tout minimiser.
Grâce à une vidéo, un policier comparaissait jeudi devant le tribunal correctionnel de Rouen pour des faits de violences envers un manifestant. Muré dans son amnésie, il écope de six mois de prison avec sursis mais sans interdiction de détenir une arme.
Un rapport de la police scientifique que Mediapart a consulté apporte de nouveaux éléments. S’il accable certains des policiers qui, en juillet 2023 à Marseille, ont fracassé le crâne d’Hedi, il ne mentionne pas la présence de la commandante. Elle était pourtant sur les lieux.
Des vidéos que révèle Mediapart montrent qu’une femme de 67 ans, juive orthodoxe, a été privée de sa perruque alors qu’elle venait d’être arrêtée pour un refus d’obtempérer au commissariat de Créteil. Son avocat dénonce des violences policières « sexistes et antisémites ».
Quatre images mettant en scène des actes sexuels entre une jeune femme et des gendarmes mobiles de l’escadron d’Antibes ont circulé sur des boucles réservées aux forces de l’ordre. Gênée par l’affaire, la gendarmerie refuse de dire si elle a ouvert une enquête.