A Bobigny, un policier jugé jeudi pour un tir de Flashball sur un lycéen
Le 5 mars 2015 se tient le procès du policier qui, en octobre 2010, avait grièvement blessé au visage Geoffrey Tidjani avec son lanceur de balles de défense. Le gardien de la paix a de plus reconnu avoir rédigé un procès-verbal mensonger sur les circonstances du tir.
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De sa blessure à l’œil gauche, Geoffrey Tidjani, 21 ans, conserve « un champ de vision restreint et flou, avec des bulles». Après six opérations pour réparer les fractures du visage et recoller sa rétine, il a «récupéré 7 dixièmes de vision», alors qu’il était «descendu à un dixième au plus bas». Tous les dix ans, il devra désormais subir une intervention de la cataracte pour changer son implant. Le 14 octobre 2010, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), le lycéen de 16 ans était atteint au visage par un tir de LBD 40×46 (un Flashball nouvelle génération), alors que lui et ses camarades bloquaient son lycée pour protester contre la réforme des retraites.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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