Certains parquets créent des fichiers sauvages de manifestants gardés à vue
En marge des manifestations contre la réforme des retraites, au moins deux procureurs en poste dans de grandes villes ont constitué des fichiers de manifestants gardés à vue, cela sans aucune base légale. Les défenseurs des libertés s’inquiètent de l’usage qui pourrait en être fait.
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LaLa répression du mouvement social est décidément protéiforme. Déclarations martiales du gouvernement, violences policières lors des manifestations, interpellations au jugé lors des incidents violents, gardes à vue dans des conditions critiquables… Côté judiciaire, c’est à peine mieux. Une grande partie des manifestants placés en garde à vue en ressort sans aucune poursuite, et une non moins grande partie de ceux qui sont jugés en comparution immédiate bénéficie finalement d’une relaxe. Or, selon des informations obtenues par Mediapart, il s’avère également que certains parquets pratiquent un fichage sauvage des manifestants gardés à vue.