Alain Minc et Denis Olivennes célèbrent la « pensée unique »
A l'occasion d'un débat sur le «politiquement correct» aux Universités d'été du Medef, le patron du Nouvel Observateur, Denis Olivennes, et Alain Minc, conseiller de Nicolas Sarkozy, ont chanté les louanges de la «pensée unique», fondement selon eux de la démocratie. Ils ont ainsi pris le risque de rouvrir une polémique, qui avait fait fureur en 1994-1995, et qui avait coûté politiquement très cher à Edouard Balladur et à Nicolas Sarkozy. Dans la foulée, le directeur général de l'hebdomadaire a confirmé les propos très véhéments qu'on lui prêtait contre Internet, en lequel il voit le «tout-à-l'égout de la démocratie» (voir la vidéo dans l'article). Parti pris contre «le cercle de la raison».
A l'évidence, Alain Minc ne s'attendait pas à ce que la joute soit aussi peu rugueuse, et même aussi aimable. Répondant à l'invite du patron de l'Obs, il a donc lui-même à son tour chanté les louanges de cette «pensée unique» dont il avait été l'un des promoteurs. Ce qui lui avait valu de vives critiques de Jacques Chirac : «J'ai été passé à tabac en 1995 pour avoir dit : le débat doit être dans le cercle de laraison. Or, qu'est-ce que vient de dire Denis ? C'est cela : c'est qu'une démocratie fonctionne quand les débats conceptuels majeurs se passent dans un cercle de la raison.»