L’article de M. Laske intitulé Des rançons, des intermédiaires et un ancien espion de la DGSE qui traite largement de ma participation à la libération des otages d’Arlit, contient des inexactitudes et relaie des insinuations auxquelles j’entends répondre pour dissiper toute ambigüité.
Tout d’abord et contrairement à ce que laisse entendre M. Bigot, j’ai bien remis en février 2011 à Abou Zeid, chef d’Aqmi, l’intégralité de la rançon destinée à la libération en février 2011 de Mme Françoise Larribe et de MM. Jean-Claude Rakotoarilalao et Alex Kodjo Ahonadou.
Aucune rétrocommission n’a été prélevée sur l’argent de la rançon, ce qui a été confirmé par la DGSE dès 2011 sur la base, notamment, d’une interception téléphonique d’Abou Zeid confirmant le montant remis en contrepartie de la libération des trois premiers otages.
Ensuite, s’agissant du contentieux qui m’oppose aux sociétés AREVA et VINCI, il procède du non-respect des engagements pris à mon égard, mais aussi à l’égard des Touaregs qui m’ont apporté leur concours. La mission qui m’a été confiée était non seulement à risque pour ma vie et celles des Touaregs qui étaient avec moi, mais elle était évidemment très onéreuse en terme de logistique, de renseignements, de sécurité etc.
S’agissant de ma constitution de partie civile aux cotés des otages, la Juge en charge de ce dossier a considéré que je n’avais pas été directement victime des manœuvres ayant prolongé inutilement le calvaire des otages pendant près de deux ans. Pour autant, ma constitution de partie civile a bel et bien été reçue dans le cadre de l’information judiciaire ouverte relativement à la tentative d’assassinat dont j’ai été victime à Gao en novembre 2011. Je demanderai alors à ce que MM. Delbrel et Spinetta soient entendus et, le cas échéant, à ce que nous soyons confrontés.
S’agissant enfin de mon intervention à retardement sur le terrain par rapport à l’intervention prétendue de M. Guy Delbrel, il convient de rectifier que cette personne n’est jamais intervenue sur le terrain.
Aucun occidental autre que moi n’est allé au contact d’Abou Zeid. Ni M. Delbrel, ni M. Lorenzi, ni d’aucun.
Personne d’autre que moi n’a ramené des lettres remises en mains propres par AQMI, contenant les termes de la négociation des otages.
Personne d’autre que moi n’a négocié la libération des otages, Mohamed Akotey n’étant intervenu, avec le support de la DGSE, que pour la phase finale d’exfiltration des derniers otages entre septembre et novembre 2013, sur la base de la négociation et de l’accord que j’avais conclu avec AQMI (Abou Zeid puis Yahia).
Un courrier de Jean-Marc Gadoullet (ex-DGSE)
Suite à la publication le 26 janvier, sous la plume de Karl Laske, de l'article Des rançons, des intermédiaires et un ancien espion de la DGSE en lien avec l'affaire des otages d'Arlit, nous avons reçu un droit de réponse de l'ancien agent secret Jean-Marc Gadoullet.
Le lien vers la page a été copié