Derrière une communication cadenassée, les documents et témoignages recueillis par Mediapart démontrent que depuis le début de la crise sanitaire, l’armée française multiplie les approximations et mensonges par omission. Au risque de propager le virus, des marins testés positifs ont été autorisés à rentrer chez eux. Quant à l’hôpital de campagne de Mulhouse, archi-médiatisé, il n’avait, le 21 avril, accueilli que 46 patients.
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99 % de marins guéris : le chiffre ferait presque passer la catastrophe sanitaire du porte-avions Charles-de-Gaulle pour une belle réussite. Les services de communication de la marine en ont offert la primeur à BFM-TV dans la soirée du lundi 3 mai. Sur les 1 082 marins testés positifs, détaille la marine, seuls deux sont toujours hospitalisés et 18 en confinement. Un soulagement ? Tout dépend de ce que l’on entend par « guéris ». Car selon les informations rassemblées par Mediapart, des dizaines de marins sont rentrés chez eux alors qu’ils étaient toujours positifs au Covid-19. Un comble quand on se souvient du flot de paroles rassurantes qui avaient accompagné le retour de l’équipage : certes le porte-avions à propulsion nucléaire français, fleuron de la défense nationale, était devenu l’un des pires clusters de France, mais 14 jours d’isolement sanitaire dans des bases du Sud de la France allaient permettre d’éviter la propagation du virus sur le territoire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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