La ministre des sports se prend les pieds dans la Société générale
Un décret interdit à Amélie Oudéa-Castéra de traiter des questions qui touchent à la banque dirigée par son mari. Elle ne s’est pourtant pas déportée du dernier conseil du groupement d’intérêt public préparant la Coupe du monde de rugby, quand il a débattu de la perte enregistrée sur un placement à la Société générale.
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DécidémentDécidément, les ennuis s’accumulent pour la ministre des sports. Déjà éclaboussée par la plainte pour « détournement de biens » et « corruption » qui vise le président de la Fédération française de tennis (FFT), Gilles Moretton, et plusieurs de ses proches, la voici qui risque d’être au centre d’une nouvelle controverse. Membre du conseil d’administration du groupement d’intérêt public (GIP) France 23, qui est chargé de la préparation de la Coupe du monde de rugby, elle a participé, vendredi 31 mars, à une séance de ce conseil, qui avait notamment à son ordre du jour les pertes enregistrées par le GIP sur une ligne d’investissement auprès de la Société générale. Or, au terme d’un décret pris par la première ministre, Amélie Oudéa-Castéra a l’obligation de se déporter de tout sujet qui a trait à la banque dont son mari est le directeur général. En toute logique, la ministre aurait donc dû sortir de la réunion, ce qu’elle n’a pas fait.