Comment Bayrou a tiré une balle dans le pied du MoDem
Il espérait faire mieux qu'aux européennes de 2004, où l'UDF avait récolté 12% des voix. Il rêvait de confirmer son statut de troisième homme de 2007 (il avait recueilli 18,57% des suffrages), en faisant des européennes son tremplin pour 2012. Au final, François Bayrou a sacrifié l'Europe pour ses ambitions personnelles, faisant de l'ombre à la campagne menée par son mouvement, qui termine quatrième (8,67%). De quoi énerver ses collègues du MoDem, jusqu'ici sagement rangés derrière leur chef.
LesLes sondages lui ont attribué entre 12% et 14% des intentions de vote des semaines durant, devant les listes Europe-Ecologie de son rival Daniel Cohn-Bendit. François Bayrou se prenait même à rêver à un 15%, talonnant un PS tombé à 17%, même si officiellement, il espérait «faire au moins aussi bien» qu'aux européennes de 2004, où il avait recueilli 12% des suffrages. A l’arrivée, le parti centriste ne franchit même pas la barre des 10%, en terminant à 8,67%, loin derrière des écologistes à 16%, avec plus de trois points de moins que son score de 2004.