« Nous sommes vous. » Le slogan de campagne de La République en marche (LREM) pour les législatives des 11 et 18 juin, dévoilé ce week-end, joue à fond sur le registre « société civile », la marque de fabrique du parti. Mais certains des candidats sélectionnés par la commission nationale d’investiture, censés incarner le « renouvellement », promesse numéro un d'Emmanuel Macron, affichent des profils particuliers. Il y a bien sûr le cas Richard Ferrand, ministre candidat aux législatives et proche du président de la République, dossier épineux pour l’exécutif dans lequel le parquet de Brest a fini par ouvrir une enquête préliminaire visant des « infractions pénales en matière d'atteinte aux biens, de manquement au devoir de probité et aux règles spécifiques du code de la mutualité ». Mediapart a révélé les pratiques du député Alain Tourret, qui a utilisé son indemnité de frais de mandat à des fins personnelles. Ou celles de Véronique Avril, candidate à Saint-Denis, qui a loué un appartement insalubre à un prix exorbitant – une enquête préliminaire a été ouverte.
Enquêtes préliminaires, conflit d’intérêts, sanctions de l’AMF, propos gênants effacés de leurs comptes Facebook : Mediapart a enquêté sur d'autres cas évoqués par la presse… et a déniché quelques nouveaux C.V. gênants. Dans l'écrasante majorité des cas, LREM, qui vise une majorité absolue aux législatives, ne leur a pas retiré l'investiture.
LREM, des candidats loin d'être exemplaires
Le parti d'Emmanuel Macron, qui vise la majorité absolue aux législatives, souhaitait des candidats issus de la « société civile » et exemplaires. Mais certains mentent sur leur C.V., sont visés par des enquêtes judiciaires ou possèdent des sociétés dans les paradis fiscaux. Tour d'horizon des bras cassés de la Macronie, dont certains devraient devenir députés.
Mathieu Magnaudeix (avec Antton Rouget et Louise Fessard)
7 juin 2017 à 13h10