Alors que plusieurs prétendants à la présidence de l'UMP sont attendus à un « Campus de la reconquête » organisé ce week-end par les Jeunes populaires au Touquet (Pas-de-Calais), on ne parle que de lui. Si Nicolas Sarkozy est officiellement en retrait de la politique, il s'arrange pour semer le trouble.
« Si« Si je perds, je changerai de vie complètement, vous n’entendrez plus parler de moi ! » La phrase a été abondamment relayée depuis janvier 2012, tant elle a surpris jusque dans le camp de Nicolas Sarkozy. Mais l’ancien président l’avait promis à de nombreuses reprises au début de l’année (ici, là, ou encore là), en cas de défaite il « arrêter(a) la politique », « c’est une certitude »(lire notre article). Quatre mois après sa défaite, non seulement l’ombre de l'ex-candidat UMP plane toujours sur son parti et sur la bataille de succession, mais l'ancien président, sans jamais apparaître, est omniprésent. Nadine Morano, la trésorière des Amis de Nicolas Sarkozy l'a dit sur le ton de l'évidence, le 5 septembre : « Ce n'est même pas qu'il revienne, il est là ». Là, en couverture de l’Express et de Libération(photo ci-dessous), là aussi dans les analyses des 100 premiers jours d’Hollande, là encore dans l'action de Manuel Valls, accusé d'imiter l'ancien ministre de l'intérieur. Et lorsque la BCE se déclare prête à éponger les dettes des États, la presse salue la « victoire de la “Sarkhollande” »contre Merkel.