Immigration: l’exécutif dégaine 20 mesures de bric et de broc pour occuper le terrain
Après deux mois de polémiques, le gouvernement a dévoilé, mercredi 6 novembre, un plan « pour reprendre le contrôle de la politique migratoire ». Soit vingt mesures d’importance et de fraîcheur variables. Deux sont destinées à marquer l’opinion : l’instauration de « quotas » pour l’immigration de travail, et une restriction de l’accès aux soins pour prévenir les « abus ».
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L’assurance-chômage ? Le pouvoir d’achat ? Les retraites ? Trois sujets condamnés à faire de la figuration dans un débat public accaparé par l’immigration depuis deux mois déjà. L’Élysée ayant décidé que l’« acte II » du quinquennat se jouerait sous le signe du « régalien », Emmanuel Macron régale en effet, dénonçant tantôt les « excès » dans l’aide médicale aux étrangers, tantôt les « détournements » du droit d’asile, imposant en octobre un débat inédit sur la politique migratoire au parlement, rallumant la flamme depuis New York quand sa majorité ramollit, l’attisant jusque dans un journal d’extrême droite (Valeurs actuelles). Ses ministres, eux, sont priés de passer les plats.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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