« Printemps républicain » : le rappel à l’ordre de la bourgeoisie jacobine
Philippe Marlière analyse l'émergence et la signification politique du « Printemps républicain ». Il montre notamment comment s'exprime, à travers ce collectif et son manifeste, ce qu'il nomme un « communautarisme national », autrement dit une Union sacrée fondée principalement sur l'essentialisation de l'islam et la stigmatisation des musulman(e)s.
« Selon« Selon son promoteur, le politologue Laurent Bouvet, le Printemps républicain est un collectif indépendant des partis. La publication de son manifeste dans le magazine Causeur a été suivie d’un rassemblement public à Paris le 20 mars. Parmi les premiers soutiens, on trouve de nombreux cadres et sympathisants du Parti socialiste. À deux exceptions près (Emmanuel Maurel et Jérôme Guedj), l’aile droite du PS y est surreprésentée (des proches de François Hollande et de Manuel Valls – dont Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, d’ex-partisans de Dominique Strauss Kahn), ainsi que le chevènementiste Mouvement républicain et citoyen. Quelques communistes, au moins un membre et un ex-membre du Parti de gauche sont présents.