Calais, de notre envoyée spéciale.- Riz blanc façon pilaf, haricots rouges en sauce à l’anis étoilé, salade. 120 repas distribués mercredi midi à Calais, dans la cour de l’église Saint-Joseph. Tout s’est bien passé cette fois pour l’Auberge des migrants et la « Refugee community kitchen ». La veille, au même endroit, un fourgon de CRS pénétrait dans la cour de cette église proche du centre-ville pour tenter d’empêcher la distribution. Vincent de Coninck, du Secours catholique, le sous-préfet au bout du fil, avait dû insister pour leur faire rebrousser chemin. Après le repas, six migrants ont été embarqués en tentant de repartir. « Contrôlés, puis relâchés », selon la préfecture. Depuis six jours, à Calais, c’est devenu une gageure de nourrir quelque 600 migrants afghans, soudanais, éthiopiens et érythréens à la rue, en dehors des heures autorisées par l’État (le créneau de 18 heures à 19 h 15). Et pour les migrants, c’est une gageure de tenir le coup.
#FREEMORTAZA
Depuis le 7 janvier 2023 notre confrère et ami Mortaza Behboudi est emprisonné en Afghanistan, dans les prisons talibanes.
Nous ne l’oublions pas et réclamons sa libération.