Le MoDem attrape Jean-François Kahn mais joue la sécurité pour les européennes
Réuni en conférence nationale, dimanche 8 février, à la Mutualité, à Paris, le MoDem a donné le coup d'envoi de sa campagne pour les élections européennes en présentant ses 17 têtes de liste. S'il ouvre ses portes à trois personnalités de la société civile (dont le fondateur de Marianne, Jean-François Kahn), le mouvement n'a pas souhaité «prendre de risques» pour ce scrutin «challenge», véritable test pour la présidentielle de 2012.
«On«On roule tout droit et on accélère.» C’est par cette «raffarinade» que Bernard Lehideux, député européen et directeur de cabinet de François Bayrou, résumait, dimanche, en marge de la conférence nationale du MoDem, à la Mutualité, à Paris, la stratégie du mouvement pour les élections européennes de juin. «Parce qu’il est à la proportionnelle, ce scrutin nous permet de nous exprimer sans nous poser la question des alliances, on est complètement libres de nos mouvements. On est la troisième force politique, est-ce qu’on ne peut pas devenir la deuxième ?» interroge-t-il. Car pour le MoDem, ces élections européennes sont un véritable tremplin pour la présidentielle de 2012. Surtout après les revers électoraux des législatives de 2007 et des municipales de 2008. Les responsables du MoDem en conviennent, ce sera «un scrutin à dimension nationale». Dimanche, à la Mutualité, il était d’ailleurs davantage question, dans le discours de clôture de François Bayrou, de Nicolas Sarkozy que de l’Europe, le président du MoDem ayant revêtu son costume de premier opposant.
