L’investiture de Benoît Hamon pourrait marquer l’ouverture d’une nouvelle « phase critique » pour le PS. L’aile gauche se voit offrir une occasion historique, mais dans un environnement hautement incertain et conflictuel. Quelle que soit l’issue de ce moment décisif, ses conséquences pèseront sur le futur de la vie politique française aussi bien que sur celui de la social-démocratie européenne.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
« Ils« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »… À des degrés divers, les partis sociaux-démocrates européens expérimentent des situations de crise inédites, qui forment le contexte dans lequel il faut comprendre l’investiture surprise de Benoît Hamon par le PS. Nombre de ces partis connaissent depuis longtemps un affaiblissement électoral et militant, mais le processus s’est accéléré et généralisé depuis les années 2000, et plus particulièrement la grande crise de 2008. Alors que la social-démocratie avait jusque-là réussi à rester incontournable parmi les élites dirigeantes de l’ordre politique européen, son statut de principale force d’alternance est désormais menacé dans certains cas. De façon symptomatique, elle se retrouve absente des trois sommets du triangle institutionnel de l’UE (le Conseil, la Commission, le Parlement).