Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Membre du pôle politique jusqu’en 2025, je suis désormais responsable du pôle international de la rédaction.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le parti du milliardaire, ANO, a réalisé le meilleur score de son historique. Il renvoie dans l’opposition la coalition des droites pro-européennes, qui paie les inquiétudes sur le niveau de vie et la guerre sur le sol européen. La gauche, elle, a disparu.
Mardi 30 septembre, Donald Trump a tenu des propos inquiétants devant les caciques de l’armée. Après son discours délirant à l’ONU, ils dénotent l’émergence d’un pouvoir politique fascisant, égotique et ploutocratique. Une réalité dont les élites états-uniennes peinent à prendre la mesure.
Le Royaume-Uni a reconnu l’État de Palestine un peu plus d’un siècle après en être devenu la puissance mandataire. L’historien Henry Laurens revient sur son bilan puis sur son progressif effacement diplomatique, et pointe les motivations intérieures du premier ministre britannique.
Alors que la France va être le 154e pays à reconnaître l’État de Palestine, après le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie ce dimanche, des voix s’élèvent pour mettre en garde contre des reconnaissances « sèches », sans sanctions contre Israël.
Réprouver l’assassinat de la figure du mouvement Maga ne nécessite pas de l’ériger en martyr de la liberté d’expression, ni même d’insister sur la légitimité de son point de vue. L’extrême droite en fait son miel, alors qu’il propageait un discours haineux et intolérant.
Dans son discours sur l’état de l’Union prononcé mercredi, la présidente de la Commission a donné des gages aux forces pro-européennes censées la soutenir. Ses annonces n’ont cependant pas convaincu la gauche et les écologistes, qui ont pointé ses nombreuses contradictions.
À l’issue d’une élection serrée qui a vu les soutiens du gouvernement sortant perdre du terrain, le travailliste Jonas Gahr Støre devrait tenter de composer un gouvernement minoritaire. Le Parti du progrès, xénophobe et libertarien, devance largement les autres partis de droite.
La juriste Carolina Cerda-Guzman, qui plaide pour la fabrique citoyenne d’un nouveau texte fondamental, explique pourquoi le pouvoir macroniste se livre à un usage « perverti » et finalement illisible des dispositions de la Constitution actuelle.
La députée insoumise Sophia Chikirou s’est à nouveau distinguée par des prises de position prochinoises. La fascination pour le régime de Pékin se paie par l’oubli des peuples et une complaisance avec des puissances qui ne sont nullement une alternative à l’ordre inégalitaire du monde.
La politiste Delphine Allès analyse les causes sociales et politiques qui ont mené des milliers d’habitants à affronter la police depuis la fin du mois d’août. Si la situation s’est apaisée dans la capitale, Jakarta, les manifestations se déplacent dans les régions.
L’eurodéputé Les Écologistes appelle la gauche à dépasser ses clivages et à faire bloc pour tenter de réorienter la politique nationale et contrer le risque de plus en plus prégnant de l’extrême droite. « Toute subdivision dans cet espace est synonyme de défaite », affirme-t-il.
Mardi 26 août, le leader d’extrême droite a présenté un plan qui dynamiterait l’État de droit britannique pour expulser 600 000 personnes en cinq ans. La droite conservatrice se plaint d’être plagiée, tandis que le premier ministre travailliste vante son propre bilan.
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À une semaine de la chute annoncée de François Bayrou, je partage ce texte donné au printemps à la revue belge « Politique ». Il tente de cerner dans quelle phase historique de notre régime politique s’inscrit cette nouvelle péripétie, dernier signe en date d’un macronisme aux abois et d’une classe politique désorientée.
Les responsables de gauche gagneraient à lire l’enquête sociologique de Félicien Faury, pour éviter trop de raccourcis sur le vote en faveur du Rassemblement national.
L’anthropologue est décédé le 25 mars. Il y a une dizaine d’années, il avait publié « Penser à droite », une tentative d’identifier les invariants des courants qui œuvrent à la reproduction de l’ordre établi.
Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.