Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Membre du pôle politique jusqu’en 2025, je suis désormais responsable du pôle international de la rédaction.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le théoricien marxiste estimait que le dépassement du capitalisme ne serait possible ni par la seule voie parlementaire, ni par un choc frontal contre les institutions. Une stratégie socialiste ne devrait concevoir l’État ni comme un instrument des dominants, ni comme un arbitre neutre, mais comme un rapport social.
La chercheuse Christine Agius voit dans l’adhésion de la Suède à l’Otan le fruit d’un long processus. En dépit d’une doctrine de neutralité ancienne, constitutive de l’identité moderne du pays et dont ils ont contribué à forger la singularité, les sociaux-démocrates au pouvoir ont choisi de coller à l’opinion publique.
Le rapport annuel de l’Institut V-Dem confirme la dynamique autoritaire qui frappe l’ensemble des continents depuis une dizaine d’années. Les auteurs alertent sur son caractère de plus en plus brutal, comme l’illustre le nombre record de coups d’État enregistrés.
Entretien avec le politiste Jean-Vincent Holeindre et la juriste Anne-Thida Norodom. Ils expliquent comment le multilatéralisme hérité de 1945 est abîmé, contesté ou subverti de l’intérieur, et pourquoi il mérite d’être défendu en dépit de ses ratés.
Le premier ministre italien a remis sa démission jeudi 21 juillet, après avoir été désavoué par sa majorité. Il reste chargé des affaires courantes en attendant des élections anticipées, en septembre, pour lesquelles un parti post-fasciste est favori.
Entretien avec Pierre Lascoumes, chercheur émérite et auteur de « L’Économie morale des élites dirigeantes ». Il montre comment la classe politique et les milieux d’affaires se pensent au-dessus du droit commun, et s’en protègent grâce à des procédures de justice dérogatoires.
À la suite des interpellations de François Ruffin sur les performances insuffisantes de la Nupes dans la France « des bourgs et des champs », une question stratégique resurgit : comment se reconnecter à la diversité des milieux populaires, pour gagner et ne pas les laisser à l’extrême droite ?
Une note produite pour le Conseil d’analyse économique suggère plusieurs pistes pour casser le « cercle vicieux » de l’abstention électorale. La stratégie : agir à court terme sur les coûts de la participation et à long terme sur ce qui nourrit le désenchantement civique.
Guillaume Ancelet et Marine Tondelier, candidats malheureux de l’union de la gauche dans des terres où l’extrême droite prospère, racontent leur expérience du terrain. Avec l’historien Roger Martelli, ils esquissent les conditions pour reconquérir l’électorat perdu par le camp de l’égalité.
La cohérence du camp anti-impérialiste, a priori uni par son rejet des blocs militaires, a été mise à l’épreuve par l’invasion de l’Ukraine. Certains refusent les livraisons d’armes, craignant l’engrenage d’un conflit interimpérialiste, tandis que d’autres estiment incontournable cette solidarité.
Malgré l’absence de majorité absolue à l’Assemblée, une réforme du mode de scrutin aux législatives serait toujours utile. Celui qui est en vigueur continue à produire des effets problématiques, tandis qu’un passage à la proportionnelle pourrait procurer des avantages supplémentaires.
D’abord focalisé sur les intérêts sécuritaires du régime russe, le discours médiatique a intégré les motivations identitaires qui ont pu inciter à l’invasion de l’Ukraine. Nos invitées Aude Merlin et Juliette Faure, politistes et spécialistes de la Russie, analysent avec nuance cette dimension du conflit.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
À une semaine de la chute annoncée de François Bayrou, je partage ce texte donné au printemps à la revue belge « Politique ». Il tente de cerner dans quelle phase historique de notre régime politique s’inscrit cette nouvelle péripétie, dernier signe en date d’un macronisme aux abois et d’une classe politique désorientée.
Les responsables de gauche gagneraient à lire l’enquête sociologique de Félicien Faury, pour éviter trop de raccourcis sur le vote en faveur du Rassemblement national.
L’anthropologue est décédé le 25 mars. Il y a une dizaine d’années, il avait publié « Penser à droite », une tentative d’identifier les invariants des courants qui œuvrent à la reproduction de l’ordre établi.
Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.