Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Je suis membre du pôle politique, et je travaille aussi sur les questions internationales et l’actualité des sciences sociales. Depuis 2020, j’assume également un mandat de délégué du personnel.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Les politiques économiques des États membres de l’Union européenne sont fortement contraintes. L’ordolibéralisme, doctrine née en Allemagne, est souvent pointé du doigt. Comment le définir et à quel point s’est-il imposé au fil de la construction européenne ? Débat filmé avec l’historien Laurent Warlouzet et le sociologue François Denord.
Entretien filmé avec la chercheuse Sophie Wintgens, qui vient de codiriger Le Décentrage du monde, un ouvrage décrivant le bouleversement du système international par les puissances émergentes. Elle éclaire des pans méconnus de la stratégie chinoise, notamment en Amérique centrale.
Pour penser les hybridations contemporaines entre néolibéralisme, autoritarisme et nationalisme, le travail d’historien de Quinn Slobodian, encore peu connu en France, est incontournable. L’auteur de Globalists nous a accordé un entretien.
Différents dirigeants écologistes ont récemment reposé la question du rapport de l’écologie à l’opposition droite/gauche. Entretien avec le politiste Simon Persico, qui comprend que des coalitions larges soient envisagées au niveau européen, mais insiste sur les affinités plus fortes que jamais entre la gauche et l’écologie politique.
Emmanuel Macron vient de proposer aux Européens de se doter d’un « traité de défense » et d’un « Conseil de sécurité ». L’occasion d’ausculter la politique extérieure de l’Union européenne, avec les spécialistes Delphine Deschaux-Dutard et Bastien Nivet.
L’électoraliste Pierre Martin vient de publier Crise mondiale et systèmes partisans. Dans cet ouvrage majeur, il reconstitue la trajectoire des démocraties représentatives dans les pays riches, et propose une grille d’interprétation des bouleversements de la dernière décennie.
Entretien filmé avec Nicolas Delalande, auteur de La Lutte et l’entraide (Seuil). L’historien raconte comment le mouvement ouvrier naissant a recherché une troisième voie entre libéralisme inégalitaire et repli nationaliste. Aujourd’hui encore, la construction de « solidarités dans la mondialisation » est selon lui un impératif.
Des élections anticipées auront lieu le 28 avril en Espagne. Podemos affrontera ce scrutin en pleine crise interne. Pour comprendre les ressorts de la rupture entre Pablo Iglesias (son dirigeant) et Íñigo Errejón (l’ex-numéro deux), Mediapart a interrogé quatre spécialistes.
Le leader travailliste, qui fait tout pour laisser aux conservateurs la responsabilité d’un Brexit s’annonçant désastreux, est mis sous pression par ses propres partisans, qui soutiennent un second référendum.
Après avoir mis en évidence les dérèglements causés par l’« accélération » permanente de nos sociétés, le philosophe et sociologue Hartmut Rosa propose une théorie de la « résonance ». Selon lui, c’est ce type de relation au monde qui ferait la qualité de l’existence. Mais elle requiert des conditions politiques et sociales aujourd’hui absentes.
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Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.
Dans son livre sur «les nouveaux activistes américains», Mathieu Magnaudeix décrit un activisme joyeux mais extrêmement méthodique, au service des laissé.e.s pour compte d’un ordre social impitoyable. Un récit qui révèle le caractère fruste de certains débats français.
Le statu quo n’est pas souhaitable, et le saut vers une véritable union fiscale paraît encore lointain. Contre le désastre écologique, c'est en fait une socialisation de la monnaie et de la finance qui serait nécessaire. Difficile de l'envisager sans une «désintégration» organisée de l’euro, qui n’a toujours pas de base sociale ou politique à gauche.
Dès 1971, l’économiste postkeynésien Nicholas Kaldor prévenait qu’une union monétaire sans intégration fiscale et politique accentuerait les divergences entre ses membres, au point d’empêcher son parachèvement.