Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Membre du pôle politique jusqu’en 2025, je suis désormais responsable du pôle international de la rédaction.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Entretien avec Sylvaine Bulle, l’autrice de Sociologie de Jérusalem. Elle inscrit les événements de ces derniers jours dans le long processus de « périphérisation » de la ville, de saturation de l’espace public par la religion et de vacance politique totale pour les Palestiniens.
Les raids de l’aviation israélienne se sont poursuivis samedi 15 mai. À Gaza City, un bâtiment abritant la chaîne Al-Jazeera et l’agence AP a été pulvérisé. Le Hamas, qui continue d’envoyer des roquettes sur des villes au centre d’Israël, menace de répliquer. Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit.
En moins de deux ans, les priorités économiques du PS au pouvoir se sont renversées. La perspective d’une troisième voie entre capitalisme et collectivisme, déjà floue, s’évapore définitivement. Un choix qui s’explique moins par la réalité économique objective, que par des motifs politiques.
En 1969, la gauche est divisée et éliminée dès le premier tour de la présidentielle. Douze ans plus tard, elle parvient au pouvoir pour la première fois depuis les débuts de la Ve République. François Mitterrand restera comme l’habile architecte de la stratégie ayant mené à cette issue, s'appuyant sur un PS défendant une troisième voie doctrinale entre collectivisme et capitalisme.
Certains n’étaient même pas nés, d’autres seulement des enfants. Que leur reste-t-il de la première alternance de la Ve République ? Adrien Quatennens, Fatima Ouassak, Claire Lejeune ou encore François Boulo racontent comment ils composent avec l’esprit du 10 mai 1981, pour s’en défaire ou le dépasser.
Débat entre les chercheurs Denis Charbit et Thomas Vescovi, sur le bilan et les possibilités réelles d’un sionisme progressiste. Ils expliquent la marginalisation des gauches en Israël et les conditions d’une éventuelle renaissance.
Entretien avec Natalie Petiteau, spécialiste du Premier Empire et biographe de Napoléon. Elle décrit comment un fils de notables corses, épris des Lumières, a clôturé la Révolution au moyen d’un régime autoritaire, qui s’est abîmé dans un engrenage militaire sans fin.
À mesure de leur ascension électorale, les écologistes sont devenus les nouvelles cibles à décrédibiliser. L’offensive contre ces prétendants au pouvoir se fonde sur des vulnérabilités réelles, renvoyant pour partie à leur culture d’outsiders du champ politique.
Débat entre Alexandre Ouizille et Sophie Taillé-Polian. Le premier promeut une garantie d’emploi vert pour mettre fin au chômage de longue durée. La seconde défend le revenu universel d’existence, présenté comme une « grande protection » pour une « grande transition ».
Un rapport universitaire pointe une nouvelle année de recul de la démocratie libérale. Si les régimes deviennent globalement plus autoritaires dans le monde, le terreau de mobilisations démocratiques de masse n’a pas disparu.
Après des semaines d’hésitation, le gouvernement a opté pour organiser les élections régionales et départementales les 20 et 27 juin prochains. Mais la question de l’organisation d’une campagne à même de mobiliser les électeurs reste entière.
Dans « La Cité écologique », le philosophe affirme que l’Anthropocène est aussi un « moment républicain ». Il nous incite à repenser des intérêts et un monde communs, sans nier la conflictualité de la société. Une approche à mille lieues de la parade conservatrice autour de la République comme totem.
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À une semaine de la chute annoncée de François Bayrou, je partage ce texte donné au printemps à la revue belge « Politique ». Il tente de cerner dans quelle phase historique de notre régime politique s’inscrit cette nouvelle péripétie, dernier signe en date d’un macronisme aux abois et d’une classe politique désorientée.
Les responsables de gauche gagneraient à lire l’enquête sociologique de Félicien Faury, pour éviter trop de raccourcis sur le vote en faveur du Rassemblement national.
L’anthropologue est décédé le 25 mars. Il y a une dizaine d’années, il avait publié « Penser à droite », une tentative d’identifier les invariants des courants qui œuvrent à la reproduction de l’ordre établi.
Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.