Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Membre du pôle politique jusqu’en 2025, je suis désormais responsable du pôle international de la rédaction.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
La direction sortante du Parti socialiste est ressortie renforcée de son 79e congrès, tenu à Villeurbanne ce week-end. En plus d’avoir élargi sa majorité, le premier secrétaire a poussé à des modalités d’investiture du candidat socialiste qui correspondent aux préférences de la maire de Paris.
De plus en plus de voix à droite envisagent de se passer de l’État de droit, afin de mener une politique encore plus dure en matière d’immigration. Ils mobilisent la notion de souveraineté, dont ils offrent une version particulière, qui fétichise les frontières et l’identité nationale.
Dans « Militer chez les Verts », Vanessa Jérome décrit l’« habitus minoritaire » développé par les adhérents écologistes. Leur volonté de conquête du pouvoir national exige désormais de le mettre à distance. Nourri d’enquêtes de terrain, son ouvrage explore la culture d’une organisation au cœur des recompositions politiques en cours.
L’appareil et les élus socialistes promouvaient depuis plusieurs mois la candidature présidentielle de la maire de Paris. Celle-ci vient de se déclarer officiellement à Rouen mais doit encore gagner une primaire interne avant d’être investie par le PS.
Tandis que les anti-passe mobilisent le thème de la liberté, des critiques leur reprochent d’en avoir une interprétation trop individualiste. Le reproche nécessite pourtant d’être adossé à une conception alternative cohérente de la liberté. Que ne propose pas le gouvernement.
Critiques du dispositif gouvernemental, les partis de gauche, à l’exception de La France insoumise, refusent néanmoins de se mêler formellement aux manifestations contre le passe sanitaire. Au risque de passer à côté du premier mouvement social d’ampleur depuis l’apparition de la pandémie.
Les universités d’été socialistes ont été l’occasion de présenter le projet du parti, renouvelé pour la première fois depuis dix ans. La direction a également mis en scène son soutien explicite à une candidature présidentielle de la maire de Paris, qui publiera le 15 septembre un essai intitulé Une femme française.
Dans un ouvrage érudit, l’historien et sociologue Hamit Bozarslan se livre à un portrait croisé des régimes et dirigeants iraniens, russes et turcs. Il décortique leur vision du monde, vouée à s’affronter aux valeurs libérales et démocratiques sous prétexte d’anti-impérialisme.
Entretien avec la maire écologiste de Strasbourg, qui s’est déclarée prête avec d’autres édiles de gauche à accueillir les Afghans cherchant à échapper aux talibans. Elle pointe un durcissement global de l’État en la matière, et se désole de l’hypothèse d’un « tri » parmi les personnes en détresse.
Justice sociale et justice climatique peuvent être invoquées pour défendre une politique extérieure anti-impérialiste. Mais elles peuvent aussi être enrôlées dans une compétition entre puissances, comme Joe Biden tente de le faire vis-à-vis de la Chine.
Avec « Billy Wilder et moi », l’écrivain britannique nous entraîne sur le tournage de « Fedora », avant-dernier film du réalisateur hollywoodien. L’occasion d’évoquer le parcours de ce dernier avec humour, élégance et gravité, tout en donnant une furieuse envie de retourner au cinéma.
Vingt ans après avoir été chassés de Kaboul, les talibans en ont repris possession. De leur lutte pour la survie à cette victoire totale, que sait-on de l’évolution et des invariants de ce mouvement ? Entretien avec le politiste Adam Baczko, chargé de recherche au CNRS.
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À une semaine de la chute annoncée de François Bayrou, je partage ce texte donné au printemps à la revue belge « Politique ». Il tente de cerner dans quelle phase historique de notre régime politique s’inscrit cette nouvelle péripétie, dernier signe en date d’un macronisme aux abois et d’une classe politique désorientée.
Les responsables de gauche gagneraient à lire l’enquête sociologique de Félicien Faury, pour éviter trop de raccourcis sur le vote en faveur du Rassemblement national.
L’anthropologue est décédé le 25 mars. Il y a une dizaine d’années, il avait publié « Penser à droite », une tentative d’identifier les invariants des courants qui œuvrent à la reproduction de l’ordre établi.
Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.