Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Je suis membre du pôle politique, et je travaille aussi sur les questions internationales et l’actualité des sciences sociales. Depuis 2020, j’assume également un mandat de délégué du personnel.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le partenariat stratégique de la France avec l’Inde est ancien, mais ses implications mériteraient d’être débattues au regard de l’involution autoritaire du régime de Narendra Modi. C’est ce qu’explique la chercheuse Isabelle Saint-Mézard, autrice de « Géopolitique de l’Indo-Pacifique ».
La promesse initiale d’Emmanuel Macron était de dépasser les clivages anciens au profit d’une « révolution démocratique ». Le gouffre est immense avec le pays défiant et polarisé d’aujourd’hui. Parce que sous le macronisme, l’apaisement est structurellement impossible.
Pour son dernier numéro de la saison, notre émission consacrée aux questions militaires est dédiée aux derniers développements de la guerre en Ukraine. Isabelle Dufour et Dimitri Minic reviennent sur la rébellion inattendue du groupe Wagner et son absence d’impact sur la contre-offensive ukrainienne lancée début juin.
Une semaine après la mort du jeune Nahel, le chef de file de La France insoumise revient sur la nécessité d’apporter des réponses politiques aux violences policières et à la relégation des quartiers populaires. Et appelle la gauche à « se réveiller » face à l’extrême droite.
Depuis des années, les armées intègrent officiellement à leurs doctrines et leurs pratiques des considérations environnementales. Est-ce une évolution à prendre au sérieux, quand on connaît les destructions qu’elles occasionnent ? Nous en parlons avec Adrien Estève, auteur de « Guerre et écologie ».
Avec « Un empire bon marché », l’économiste Denis Cogneau montre que les pays colonisés n’ont pas été un fardeau économique pour la France et que des intérêts minoritaires se sont accrochés jusqu’au bout à leur domination. Une thèse qui va à l’encontre de celle de Jacques Marseille, qui a longtemps fait autorité.
Toutes deux ont été candidates aux législatives pour la Nupes et incarnent une nouvelle génération activiste attachée à l’union de la gauche écologiste. Alors que celle-ci apparaît affaiblie, Lumir Lapray et Claire Lejeune discutent des conditions de son redressement.
L’essentiel du commerce mondial passe par la voie maritime. La sociologue Claire Flécher décrit la vie, les métiers et les hiérarchies qui prévalent sur les bateaux au cœur de cette logistique. Inégalitaire, le secteur abrite aussi des combats syndicaux novateurs.
Le politiste Olivier Rozenberg explique comment la stratégie de crédibilité du RN s’est épanouie au Palais-Bourbon, mais au bénéfice exclusif de Marine Le Pen.
Silvio Berlusconi incarnait des aspirations et des ressentiments qui dépassaient largement sa personne. C’est la thèse d’un ouvrage important de Giovanni Orsina, « Le Berlusconisme dans l’histoire de l’Italie ». Il montre à quel point son succès s’est logé dans les contradictions de longue durée de la péninsule.
L’ancien premier ministre de François Hollande a lancé son mouvement « La Convention ». Une gauche débarrassée de l’influence mélenchoniste serait selon lui la formule gagnante pour 2027. Même au sein de l’espace social-démocrate, on doute de sa dynamique et de sa capacité à rassembler.
L’ancien président du Conseil italien Silvio Berlusconi est mort lundi à Milan à 86 ans. Après avoir fait fortune dans l’immobilier et l’audiovisuel, « Il Cavaliere » avait dirigé l’Italie pendant près de dix ans, inaugurant dès les années 1990 une manière de faire de la politique largement reproduite depuis à l’étranger, entre fusion des droites et bataille culturelle. Avec son lot de scandales et de procès.
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Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.
Dans son livre sur «les nouveaux activistes américains», Mathieu Magnaudeix décrit un activisme joyeux mais extrêmement méthodique, au service des laissé.e.s pour compte d’un ordre social impitoyable. Un récit qui révèle le caractère fruste de certains débats français.
Le statu quo n’est pas souhaitable, et le saut vers une véritable union fiscale paraît encore lointain. Contre le désastre écologique, c'est en fait une socialisation de la monnaie et de la finance qui serait nécessaire. Difficile de l'envisager sans une «désintégration» organisée de l’euro, qui n’a toujours pas de base sociale ou politique à gauche.
Dès 1971, l’économiste postkeynésien Nicholas Kaldor prévenait qu’une union monétaire sans intégration fiscale et politique accentuerait les divergences entre ses membres, au point d’empêcher son parachèvement.