Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Membre du pôle politique jusqu’en 2025, je suis désormais responsable du pôle international de la rédaction.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Dans ces trois villes, le maire est élu de manière très indirecte par le corps électoral. Une proposition de loi entend mettre fin à ce régime particulier et à ses défauts démocratiques. Mais celui-ci se heurte à des difficultés techniques et soulève des questions beaucoup plus larges.
Convoitée par le président des États-Unis, l’île élisait son Parlement mardi 11 mars. Les rapports de force en son sein ont été bouleversés, au détriment de la coalition au pouvoir. La seule formation favorable à l’administration Trump a été balayée.
Alors que la droite et le camp présidentiel promettent de l’austérité au nom du réarmement, et sans nier la réalité des menaces impérialistes qui pèsent sur le continent, il convient de déployer des solutions différentes.
Les formations de gauche refusent d’ouvrir les discussions pour élaborer une doctrine commune face au grand chambardement du monde. Face aux implications sociales et écologiques de l’effort de guerre qui s’apprête à être demandé, elles y auraient pourtant intérêt.
L’arsenal nucléaire français est censé protéger les « intérêts vitaux » du pays. Remise en avant par Emmanuel Macron, la « dimension européenne » de ces intérêts vitaux suscite une grande méfiance parmi des forces très différentes de l’opposition. Mais de quoi parle-t-on ?
Sans le parapluie des États-Unis et face à un voisin menaçant comme la Russie, les pays européens sont-ils démunis ? Plusieurs raisons justifient un effort de défense, mais l’argent ne peut pas tout.
Frédéric Charillon vient de publier « Géopolitique de l’intimidation ». Selon le spécialiste des relations internationales, les Européens ont des ressources pour résister à la brutalité des « hommes forts » qui piétinent le droit international et le multilatéralisme.
Pour le chercheur Olivier Schmitt, les États-Unis se transforment en adversaire des démocraties libérales, qui dépendaient d’eux pour leur sécurité. La France n’aurait pas le luxe d’un « solo stratégique », même en pouvant compter sur sa dissuasion nucléaire.
Le politiste Kolja Lindner analyse le relatif succès dans les urnes du parti de gauche radicale, qui a reconstitué son groupe parlementaire. Il a fait mieux que résister à la scission organisée voici un an par une de ses anciennes responsables, Sahra Wagenknecht.
La radicalisation de l’Alternative pour l’Allemagne l’a progressivement isolée au Parlement européen. Sa vision du monde, nationaliste et autoritaire, a renforcé son hostilité à l’Union européenne et sa proximité avec le régime de Poutine, comme avec les émissaires de Trump.
Le haut fonctionnaire Pierre-Yves Bocquet exhorte les partis républicains à « lever le flou » sur les voies de changement de la Constitution en France. Les silences de Richard Ferrand, prochain président du Conseil constitutionnel, ne le rassurent pas.
L’abstention des députés du Rassemblement national a permis à Richard Ferrand d’être nommé à une voix près. Une majorité de parlementaires a voté contre. Mais en nombre insuffisant pour bloquer ce choix du président de la République.
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À une semaine de la chute annoncée de François Bayrou, je partage ce texte donné au printemps à la revue belge « Politique ». Il tente de cerner dans quelle phase historique de notre régime politique s’inscrit cette nouvelle péripétie, dernier signe en date d’un macronisme aux abois et d’une classe politique désorientée.
Les responsables de gauche gagneraient à lire l’enquête sociologique de Félicien Faury, pour éviter trop de raccourcis sur le vote en faveur du Rassemblement national.
L’anthropologue est décédé le 25 mars. Il y a une dizaine d’années, il avait publié « Penser à droite », une tentative d’identifier les invariants des courants qui œuvrent à la reproduction de l’ordre établi.
Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.