Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Je suis membre du pôle politique, et je travaille aussi sur les questions internationales et l’actualité des sciences sociales. Depuis 2020, j’assume également un mandat de délégué du personnel.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’économiste Timothée Parrique vient de publier « Ralentir ou périr » (Seuil). Il développe les arguments qui plaident en faveur d’une réduction de la production et de la consommation, et répond à nos interpellations sur les obstacles à un tel chemin alternatif.
Les succès électoraux de l’extrême droite, comme en Suède ou en Italie, font souvent l’objet d’une couverture sensationnaliste et de dénonciations superficielles. Celles-ci passent à côté de la normalisation de l’agenda nativiste, dont la responsabilité est très largement partagée.
Soucieux de parler aux « classes populaires laborieuses », le chef de file du groupe socialiste à l’Assemblée nationale estime que leurs intérêts sont conciliables avec la transition écologique. Et met en garde contre la banalisation de l’extrême droite.
Le chef de l’État a livré mardi, à la tribune des Nations unies, un discours perçu comme offensif en soutien à l’Ukraine. Pendant deux jours, il a multiplié les initiatives diplomatiques, de l’Iran à l’Afrique, en passant par l’Europe centrale et orientale. Reste, désormais, à en juger les résultats et la traduction en actes.
L’historienne Stéfanie Prezioso explique ce qui a rendu probable l’accès d’une post-fasciste à la tête du gouvernement italien. De Berlusconi en « docteur Frankenstein » au confusionnisme propagé par le Mouvement Cinq Étoiles, en passant par le drame des gauches, elle revient sur plusieurs décennies qui ont préparé le pire.
Les élections législatives du 11 septembre ont été marquées par une progression de l’extrême droite, suffisante pour faire tomber la coalition de gauche sortante. Le conservateur Ulf Kristersson, candidat au poste de premier ministre, doit mener des négociations pour obtenir une majorité parlementaire.
Les Démocrates de Suède ont poursuivi leur ascension à l’occasion des élections législatives. Sous réserve des résultats définitifs attendus mercredi, une coalition gouvernementale de droite pourrait succéder à celle que dirigent les sociaux-démocrates, toujours premier parti du pays.
Le philosophe Jean-Fabien Spitz publie une réflexion sur le détournement de l’idée républicaine par les défenseurs d’un ordre marchand inique. Selon lui, le véritable objectif d’une République devrait être d’assurer à chacun la maîtrise de sa propre existence.
Les Verts peinent à communiquer la vision du monde qui justifierait leur singularité et leur autonomie. Si certains affirment l’existence d’une « culture commune » irréductible aux autres gauches, d’autres mettent en avant une part de continuité avec les combats de ces dernières.
La 10e conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires s’est achevée sur un échec. La Russie a bloqué l’adoption du texte final, sur fond de tensions autour de la centrale de Zaporijia en Ukraine. Le comportement des autres États dotés d’un arsenal nucléaire n’est cependant pas exemplaire.
La promesse de réinvention des Verts français, sans cesse renouvelée, n’a jamais touché au système des « motions » qui devrait encore régenter leur congrès prévu en décembre. Réunis à Grenoble, de nombreux membres le remettent en cause, y voyant la source de déchirements factices et inutiles.
Dans les années 1970, l’économiste suédois a élaboré un projet de fonds salariaux collectifs qui aurait pu aboutir à une socialisation lente du secteur privé. Le principe, à la fois réformiste et radical, a été mis en échec mais circule à nouveau à gauche.
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Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.
Dans son livre sur «les nouveaux activistes américains», Mathieu Magnaudeix décrit un activisme joyeux mais extrêmement méthodique, au service des laissé.e.s pour compte d’un ordre social impitoyable. Un récit qui révèle le caractère fruste de certains débats français.
Le statu quo n’est pas souhaitable, et le saut vers une véritable union fiscale paraît encore lointain. Contre le désastre écologique, c'est en fait une socialisation de la monnaie et de la finance qui serait nécessaire. Difficile de l'envisager sans une «désintégration» organisée de l’euro, qui n’a toujours pas de base sociale ou politique à gauche.
Dès 1971, l’économiste postkeynésien Nicholas Kaldor prévenait qu’une union monétaire sans intégration fiscale et politique accentuerait les divergences entre ses membres, au point d’empêcher son parachèvement.