Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Je suis membre du pôle politique, et je travaille aussi sur les questions internationales et l’actualité des sciences sociales. Depuis 2020, j’assume également un mandat de délégué du personnel.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le chercheur Antoine Dubiau et le journaliste Pablo Stefanoni alertent sur le fait que l’écologie n’est pas vouée à être ancrée à gauche. Des mouvances identitaires, voire fascisantes, peuvent en proposer des versions inégalitaires et excluantes.
La violence dont le présentateur a fait preuve à l’encontre du député Louis Boyard relance les débats internes à LFI sur l’opportunité de participer à l’émission phare de l’empire Bolloré. Et plus généralement, sur l’attitude vis-à-vis des médias infiltrés par l’extrême droite, où les Insoumis se rendent pour capter un maximum d’audience.
Contrairement à ce qu’affirme la secrétaire d’État à la citoyenneté dans une récente tribune, la désobéissance civile n’est pas devenue anachronique en France, pas plus qu’elle n’est en contradiction avec les principes républicains. Du moins, si l’on n’a pas de ceux-ci une vision étriquée.
Pour l’historien Jacques Krynen, un « complexe de supériorité » français a traversé les régimes. Et son soubassement est à rechercher au tournant des XIIIe et XIVe siècles, durant le règne de Philippe le Bel.
En assimilant une partie des manifestants contre les mégabassines à des « écoterroristes », Gérald Darmanin a laissé parler un imaginaire paranoïaque face aux alertes sur l’habitabilité de la Terre. En face, l’écologie partisane patauge dans ses querelles internes.
L’historien Olivier Forlin insiste sur le décalage entre les avancées de la recherche sur le passé fasciste italien et leur négligence ou leur instrumentalisation dans le champ politique. Les années 1990 ont été particulièrement cruciales dans la banalisation du régime de Mussolini.
Après la marche sur Rome, Mussolini a transformé son mouvement en régime. Cette dictature de parti unique a fonctionné à la répression, mais pas seulement. Pendant un temps, il a été capable de créer les conditions d’un relatif consensus, au moins passif, au sein des masses italiennes.
Entre le 28 et le 31 octobre 1922, un mouvement insurrectionnel fasciste menace la capitale du royaume italien, et conduit le souverain à donner les clés du pouvoir à Mussolini. Récit de ce qui a rendu ces journées possibles.
Qu’est-il arrivé à la mobilisation pour une nouvelle Constitution au Chili, immortalisée par un documentaire de Patricio Guzmán qui sort en salles ce mercredi ? Les causes multiples de son échec sont maintenant identifiées, et nourrissent la réflexion sur un éventuel processus constituant en France.
Si l’union formée par la Nupes fonctionne à l’Assemblée nationale et dans la rue contre la politique d’Emmanuel Macron, les enjeux, décisifs, du leadership et de l’ancrage militant seront au menu des prochains mois. État des lieux.
Le président de la République a appelé les Français à « se serrer les coudes » au nom de la gravité du moment. Mais rien n’a été fait, ni politiquement ni socialement, pour favoriser une cohésion nationale afin d’affronter les multiples crises en cours.
La plateforme vidéo change nos habitudes de spectateurs et bouscule le cinéma. Pour le pire uniquement ? Échange entre le producteur Romain Blondeau, auteur de « Netflix, l’aliénation en série », et le critique Hervé Aubron.
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Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.
Dans son livre sur «les nouveaux activistes américains», Mathieu Magnaudeix décrit un activisme joyeux mais extrêmement méthodique, au service des laissé.e.s pour compte d’un ordre social impitoyable. Un récit qui révèle le caractère fruste de certains débats français.
Le statu quo n’est pas souhaitable, et le saut vers une véritable union fiscale paraît encore lointain. Contre le désastre écologique, c'est en fait une socialisation de la monnaie et de la finance qui serait nécessaire. Difficile de l'envisager sans une «désintégration» organisée de l’euro, qui n’a toujours pas de base sociale ou politique à gauche.
Dès 1971, l’économiste postkeynésien Nicholas Kaldor prévenait qu’une union monétaire sans intégration fiscale et politique accentuerait les divergences entre ses membres, au point d’empêcher son parachèvement.