Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Je suis membre du pôle politique, et je travaille aussi sur les questions internationales et l’actualité des sciences sociales. Depuis 2020, j’assume également un mandat de délégué du personnel.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’historien Laurent Warlouzet, dans son dernier ouvrage, montre comment l’Union européenne est le fruit de plusieurs projets en compétition. Si les politiques du marché ont jusque-là dominé, les secousses géopolitiques ouvrent une fenêtre d’opportunité pour que d’autres logiques s’affirment.
Encore une élection ratée pour le PS – interne, cette fois-ci. Dans la nuit de jeudi, les deux camps qui s’opposaient pour le poste de premier secrétaire ont revendiqué la victoire. Dimanche, le parti a confirmé le maintien d’Olivier Faure, sans l’approbation de son rival.
La période de domination incontestée des États-Unis est close, mais au profit de quel ordre du monde ? Que l’on parle de multipolarité ou de bipolarité, ou que l’on récuse ces termes, la configuration internationale actuelle se distingue de toutes celles que l’on a déjà connues.
Le rôle du Parlement est-il vraiment rehaussé depuis la rentrée ? Ou la montée en puissance de l’exécutif est-elle irrépressible sous le régime actuel ? La politiste Brigitte Gaïti livre une vision tranchante des évolutions de l’action publique, au détriment de la démocratie représentative.
Les enjeux internationaux sont le terrain sur lequel les membres de la Nupes assument le plus volontiers leurs désaccords. Ceux-ci se sont matérialisés à l’occasion de plusieurs votes liés au conflit en Ukraine. Mediapart a réuni un député insoumis et une députée socialiste pour s’en expliquer.
L’historien Antoine Lilti rappelle la diversité et les ambivalences des philosophes critiques du XVIIIe siècle. Ceux-ci se sont efforcés de penser la condition universelle de l’humanité, l’interdépendance des différentes parties du monde et la démocratisation d’un espace public naissant. Des questions toujours brûlantes.
La réorganisation du parti de gauche, qui suscite de très vives réactions, consacre la mainmise sur l’appareil des plus fidèles à Jean-Luc Mélenchon. Paradoxe : elle vise aussi à renforcer les possibilités d’implantation locale, selon le chercheur Manuel Cervera-Marzal.
Derrière Olivier Faure, Hélène Geoffroy et Nicolas Mayer-Rossignol, trois équipes se disputent la direction du Parti socialiste. Mi-janvier, les adhérents les départageront sur la base de « textes d’orientation » aux stratégies bien distinctes.
L’ensemble des partis conservateurs en Europe a tendance à perdre du terrain électoral et à se radicaliser vers la droite. Dans le cas français, ces deux phénomènes sont particulièrement exacerbés.
Une partie de la gauche radicale aborde la guerre en Ukraine avec des grilles de lecture vieillottes. Celles-ci négligent excessivement la nature des régimes en compétition sur la scène internationale.
Les chercheurs Laurent Lardeux et Vincent Tiberj ont rendu publics les résultats de l’enquête post-électorale Youngelect 2022. Centrée sur les 18-34 ans, elle montre comment leur comportement a différé de l’ensemble de l’électorat. La durabilité de cette spécificité reste en question.
Le chercheur Antoine Dubiau et le journaliste Pablo Stefanoni alertent sur le fait que l’écologie n’est pas vouée à être ancrée à gauche. Des mouvances identitaires, voire fascisantes, peuvent en proposer des versions inégalitaires et excluantes.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.
Dans son livre sur «les nouveaux activistes américains», Mathieu Magnaudeix décrit un activisme joyeux mais extrêmement méthodique, au service des laissé.e.s pour compte d’un ordre social impitoyable. Un récit qui révèle le caractère fruste de certains débats français.
Le statu quo n’est pas souhaitable, et le saut vers une véritable union fiscale paraît encore lointain. Contre le désastre écologique, c'est en fait une socialisation de la monnaie et de la finance qui serait nécessaire. Difficile de l'envisager sans une «désintégration» organisée de l’euro, qui n’a toujours pas de base sociale ou politique à gauche.
Dès 1971, l’économiste postkeynésien Nicholas Kaldor prévenait qu’une union monétaire sans intégration fiscale et politique accentuerait les divergences entre ses membres, au point d’empêcher son parachèvement.