Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Membre du pôle politique jusqu’en 2025, je suis désormais responsable du pôle international de la rédaction.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Depuis mardi 15 avril, les membres du Parti social-démocrate votent pour approuver le contrat de gouvernement signé avec les chrétiens-démocrates. Alors que la prospérité et la sécurité du pays sont déstabilisées, le texte ne comporte aucune rupture marquante. Pendant ce temps, l’extrême droite est en embuscade.
Sur fond de convergences partisanes atypiques, les députés ont adopté mercredi en première lecture une loi qui sépare l’élection des conseils d’arrondissement et des conseils municipaux dans ces trois villes. Censé les rapprocher du droit commun, le texte crée en fait de nouveaux problèmes.
L’institut V-Dem documente le déclin des normes démocratiques à travers la planète, tous types de régimes confondus. Plusieurs tendances historiques convergent pour favoriser des épisodes d’« autocratisation », dangereux mais plus graduels que durant le siècle passé.
À un an des municipales, les gauches tentent de se reparler pour offrir une alternative au maire sortant, incarnation d’un « macronisme avant l’heure », élu pour la première fois en 2014. Entretemps, le tissu militant s’est désagrégé, et le Rassemblement national a réalisé des scores historiques.
Le « travail sur les idées » est devenu l’un des engagements les plus répandus des directions partisanes. Les multiples crises, et l’activisme de formations comme La France insoumise, incitent à des efforts en la matière. Mais des freins persistent.
Le porte-parole du Kremlin et Viktor Orbán, mais aussi Elon Musk, ont dénoncé la condamnation de l’ex-présidente du RN. Outre leurs affinités idéologiques avec le parti d’extrême droite, les dirigeants russe et hongrois sont aussi indirectement liés à ses finances.
Les pays baltes et la Pologne alertent de longue date sur les velléités expansionnistes de Vladimir Poutine. Comment s’y préparent-ils ? Comment sont-ils déjà concrètement touchés ? Et que font exactement les deux mille soldats français déjà engagés en Europe de l’Est ?
Dans ces trois villes, le maire est élu de manière très indirecte par le corps électoral. Une proposition de loi entend mettre fin à ce régime particulier et à ses défauts démocratiques. Mais celui-ci se heurte à des difficultés techniques et soulève des questions beaucoup plus larges.
Convoitée par le président des États-Unis, l’île élisait son Parlement mardi 11 mars. Les rapports de force en son sein ont été bouleversés, au détriment de la coalition au pouvoir. La seule formation favorable à l’administration Trump a été balayée.
Alors que la droite et le camp présidentiel promettent de l’austérité au nom du réarmement, et sans nier la réalité des menaces impérialistes qui pèsent sur le continent, il convient de déployer des solutions différentes.
Les formations de gauche refusent d’ouvrir les discussions pour élaborer une doctrine commune face au grand chambardement du monde. Face aux implications sociales et écologiques de l’effort de guerre qui s’apprête à être demandé, elles y auraient pourtant intérêt.
L’arsenal nucléaire français est censé protéger les « intérêts vitaux » du pays. Remise en avant par Emmanuel Macron, la « dimension européenne » de ces intérêts vitaux suscite une grande méfiance parmi des forces très différentes de l’opposition. Mais de quoi parle-t-on ?
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
À une semaine de la chute annoncée de François Bayrou, je partage ce texte donné au printemps à la revue belge « Politique ». Il tente de cerner dans quelle phase historique de notre régime politique s’inscrit cette nouvelle péripétie, dernier signe en date d’un macronisme aux abois et d’une classe politique désorientée.
Les responsables de gauche gagneraient à lire l’enquête sociologique de Félicien Faury, pour éviter trop de raccourcis sur le vote en faveur du Rassemblement national.
L’anthropologue est décédé le 25 mars. Il y a une dizaine d’années, il avait publié « Penser à droite », une tentative d’identifier les invariants des courants qui œuvrent à la reproduction de l’ordre établi.
Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.