Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Je suis membre du pôle politique, et je travaille aussi sur les questions internationales et l’actualité des sciences sociales. Depuis 2020, j’assume également un mandat de délégué du personnel.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Pour son second numéro, « Retex », notre émission consacrée aux questions militaires, s’intéresse aux tranchées dans la guerre en Ukraine. Nos invités, Isabelle Dufour et Nicolas Offenstadt, expliquent la raison d’être et les modalités concrètes de cette forme de guerre, associée dans les mémoires à la Première Guerre mondiale.
La chaîne C8 a été condamnée à une amende record de 3,5 millions d’euros, après les insultes adressées par Cyril Hanouna au député Louis Boyard en novembre 2022. L’autorité régulatrice de l’audiovisuel a mis en demeure C8 pour avoir failli à son obligation de maîtrise de l’antenne.
Historiquement, les gauches ont défendu une répartition plus équitable de la puissance sur la scène internationale. Mais alors que cet objectif semble se réaliser, les voies de l’émancipation semblent plus bouchées que jamais. Réflexions sur un paradoxe apparent.
Alors que les débats sur les livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine sont toujours vifs, en quoi consiste concrètement l’aide militaire française ? C’est le sujet du premier numéro de « RETEX », notre nouvelle émission sur les questions militaires. Le chercheur Léo Péria-Peigné en est l’invité.
Le politiste Pierre-Nicolas Baudot analyse les résultats du congrès du Parti socialiste. Selon lui, la fracture entre le camp d’Olivier Faure et celui de Nicolas Mayer-Rossignol traduit un décalage entre certains intérêts locaux et la stratégie nationale de la direction sortante.
L’historien Laurent Warlouzet, dans son dernier ouvrage, montre comment l’Union européenne est le fruit de plusieurs projets en compétition. Si les politiques du marché ont jusque-là dominé, les secousses géopolitiques ouvrent une fenêtre d’opportunité pour que d’autres logiques s’affirment.
Encore une élection ratée pour le PS – interne, cette fois-ci. Dans la nuit de jeudi, les deux camps qui s’opposaient pour le poste de premier secrétaire ont revendiqué la victoire. Dimanche, le parti a confirmé le maintien d’Olivier Faure, sans l’approbation de son rival.
La période de domination incontestée des États-Unis est close, mais au profit de quel ordre du monde ? Que l’on parle de multipolarité ou de bipolarité, ou que l’on récuse ces termes, la configuration internationale actuelle se distingue de toutes celles que l’on a déjà connues.
Le rôle du Parlement est-il vraiment rehaussé depuis la rentrée ? Ou la montée en puissance de l’exécutif est-elle irrépressible sous le régime actuel ? La politiste Brigitte Gaïti livre une vision tranchante des évolutions de l’action publique, au détriment de la démocratie représentative.
Les enjeux internationaux sont le terrain sur lequel les membres de la Nupes assument le plus volontiers leurs désaccords. Ceux-ci se sont matérialisés à l’occasion de plusieurs votes liés au conflit en Ukraine. Mediapart a réuni un député insoumis et une députée socialiste pour s’en expliquer.
L’historien Antoine Lilti rappelle la diversité et les ambivalences des philosophes critiques du XVIIIe siècle. Ceux-ci se sont efforcés de penser la condition universelle de l’humanité, l’interdépendance des différentes parties du monde et la démocratisation d’un espace public naissant. Des questions toujours brûlantes.
La réorganisation du parti de gauche, qui suscite de très vives réactions, consacre la mainmise sur l’appareil des plus fidèles à Jean-Luc Mélenchon. Paradoxe : elle vise aussi à renforcer les possibilités d’implantation locale, selon le chercheur Manuel Cervera-Marzal.
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Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.
Dans son livre sur «les nouveaux activistes américains», Mathieu Magnaudeix décrit un activisme joyeux mais extrêmement méthodique, au service des laissé.e.s pour compte d’un ordre social impitoyable. Un récit qui révèle le caractère fruste de certains débats français.
Le statu quo n’est pas souhaitable, et le saut vers une véritable union fiscale paraît encore lointain. Contre le désastre écologique, c'est en fait une socialisation de la monnaie et de la finance qui serait nécessaire. Difficile de l'envisager sans une «désintégration» organisée de l’euro, qui n’a toujours pas de base sociale ou politique à gauche.
Dès 1971, l’économiste postkeynésien Nicholas Kaldor prévenait qu’une union monétaire sans intégration fiscale et politique accentuerait les divergences entre ses membres, au point d’empêcher son parachèvement.