Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Je suis membre du pôle politique, et je travaille aussi sur les questions internationales et l’actualité des sciences sociales. Depuis 2020, j’assume également un mandat de délégué du personnel.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le philosophe Jean-Fabien Spitz publie une réflexion sur le détournement de l’idée républicaine par les défenseurs d’un ordre marchand inique. Selon lui, le véritable objectif d’une République devrait être d’assurer à chacun la maîtrise de sa propre existence.
Les Verts peinent à communiquer la vision du monde qui justifierait leur singularité et leur autonomie. Si certains affirment l’existence d’une « culture commune » irréductible aux autres gauches, d’autres mettent en avant une part de continuité avec les combats de ces dernières.
La 10e conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires s’est achevée sur un échec. La Russie a bloqué l’adoption du texte final, sur fond de tensions autour de la centrale de Zaporijia en Ukraine. Le comportement des autres États dotés d’un arsenal nucléaire n’est cependant pas exemplaire.
La promesse de réinvention des Verts français, sans cesse renouvelée, n’a jamais touché au système des « motions » qui devrait encore régenter leur congrès prévu en décembre. Réunis à Grenoble, de nombreux membres le remettent en cause, y voyant la source de déchirements factices et inutiles.
Des idées oubliées pour rénover la gauche (5/8)
— Analyse
Dans les années 1970, l’économiste suédois a élaboré un projet de fonds salariaux collectifs qui aurait pu aboutir à une socialisation lente du secteur privé. Le principe, à la fois réformiste et radical, a été mis en échec mais circule à nouveau à gauche.
Des idées oubliées pour rénover la gauche (4/8)
— Analyse
Le théoricien marxiste estimait que le dépassement du capitalisme ne serait possible ni par la seule voie parlementaire, ni par un choc frontal contre les institutions. Une stratégie socialiste ne devrait concevoir l’État ni comme un instrument des dominants, ni comme un arbitre neutre, mais comme un rapport social.
La chercheuse Christine Agius voit dans l’adhésion de la Suède à l’Otan le fruit d’un long processus. En dépit d’une doctrine de neutralité ancienne, constitutive de l’identité moderne du pays et dont ils ont contribué à forger la singularité, les sociaux-démocrates au pouvoir ont choisi de coller à l’opinion publique.
Le rapport annuel de l’Institut V-Dem confirme la dynamique autoritaire qui frappe l’ensemble des continents depuis une dizaine d’années. Les auteurs alertent sur son caractère de plus en plus brutal, comme l’illustre le nombre record de coups d’État enregistrés.
Entretien avec le politiste Jean-Vincent Holeindre et la juriste Anne-Thida Norodom. Ils expliquent comment le multilatéralisme hérité de 1945 est abîmé, contesté ou subverti de l’intérieur, et pourquoi il mérite d’être défendu en dépit de ses ratés.
Le premier ministre italien a remis sa démission jeudi 21 juillet, après avoir été désavoué par sa majorité. Il reste chargé des affaires courantes en attendant des élections anticipées, en septembre, pour lesquelles un parti post-fasciste est favori.
Entretien avec Pierre Lascoumes, chercheur émérite et auteur de « L’Économie morale des élites dirigeantes ». Il montre comment la classe politique et les milieux d’affaires se pensent au-dessus du droit commun, et s’en protègent grâce à des procédures de justice dérogatoires.
À la suite des interpellations de François Ruffin sur les performances insuffisantes de la Nupes dans la France « des bourgs et des champs », une question stratégique resurgit : comment se reconnecter à la diversité des milieux populaires, pour gagner et ne pas les laisser à l’extrême droite ?
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Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.
Dans son livre sur «les nouveaux activistes américains», Mathieu Magnaudeix décrit un activisme joyeux mais extrêmement méthodique, au service des laissé.e.s pour compte d’un ordre social impitoyable. Un récit qui révèle le caractère fruste de certains débats français.
Le statu quo n’est pas souhaitable, et le saut vers une véritable union fiscale paraît encore lointain. Contre le désastre écologique, c'est en fait une socialisation de la monnaie et de la finance qui serait nécessaire. Difficile de l'envisager sans une «désintégration» organisée de l’euro, qui n’a toujours pas de base sociale ou politique à gauche.
Dès 1971, l’économiste postkeynésien Nicholas Kaldor prévenait qu’une union monétaire sans intégration fiscale et politique accentuerait les divergences entre ses membres, au point d’empêcher son parachèvement.
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