Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Membre du pôle politique jusqu’en 2025, je suis désormais responsable du pôle international de la rédaction.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Boris Vallaud, qui espérait un congrès de la réconciliation, a échoué à fédérer les courants du Parti socialiste. Il a toutefois maintenu sa candidature face au « match retour » entre les partisans et les opposants à Olivier Faure, deux ans après leur violent affrontement.
Durant la Première Guerre mondiale, les deux tiers des Arméniens ottomans ont été exterminés par le gouvernement nationaliste turc. Si les savoirs sur ce crime et sa reconnaissance ont progressé, les résistances sont encore puissantes.
Le politiste Sacha Lévy-Bruhl publie « Le Grand Renversement de l’État social ». Il explique que ce dernier a sécurisé les existences en sortant de l’idée d’une responsabilité individuelle pour son sort social. Au-delà des querelles budgétaires, c’est ce fondement qui est abîmé.
Coauteur de livre « Haro sur les jacobins », l’historien Côme Simien démonte les clichés qui en font des centralisateurs autoritaires, opposés à des « girondins » démocrates et régionalistes. Que reste-t-il de cet héritage révolutionnaire dans le débat public ? Explications.
Depuis mardi 15 avril, les membres du Parti social-démocrate votent pour approuver le contrat de gouvernement signé avec les chrétiens-démocrates. Alors que la prospérité et la sécurité du pays sont déstabilisées, le texte ne comporte aucune rupture marquante. Pendant ce temps, l’extrême droite est en embuscade.
Sur fond de convergences partisanes atypiques, les députés ont adopté mercredi en première lecture une loi qui sépare l’élection des conseils d’arrondissement et des conseils municipaux dans ces trois villes. Censé les rapprocher du droit commun, le texte crée en fait de nouveaux problèmes.
L’institut V-Dem documente le déclin des normes démocratiques à travers la planète, tous types de régimes confondus. Plusieurs tendances historiques convergent pour favoriser des épisodes d’« autocratisation », dangereux mais plus graduels que durant le siècle passé.
À un an des municipales, les gauches tentent de se reparler pour offrir une alternative au maire sortant, incarnation d’un « macronisme avant l’heure », élu pour la première fois en 2014. Entretemps, le tissu militant s’est désagrégé, et le Rassemblement national a réalisé des scores historiques.
Le « travail sur les idées » est devenu l’un des engagements les plus répandus des directions partisanes. Les multiples crises, et l’activisme de formations comme La France insoumise, incitent à des efforts en la matière. Mais des freins persistent.
Le porte-parole du Kremlin et Viktor Orbán, mais aussi Elon Musk, ont dénoncé la condamnation de l’ex-présidente du RN. Outre leurs affinités idéologiques avec le parti d’extrême droite, les dirigeants russe et hongrois sont aussi indirectement liés à ses finances.
Les pays baltes et la Pologne alertent de longue date sur les velléités expansionnistes de Vladimir Poutine. Comment s’y préparent-ils ? Comment sont-ils déjà concrètement touchés ? Et que font exactement les deux mille soldats français déjà engagés en Europe de l’Est ?
Dans ces trois villes, le maire est élu de manière très indirecte par le corps électoral. Une proposition de loi entend mettre fin à ce régime particulier et à ses défauts démocratiques. Mais celui-ci se heurte à des difficultés techniques et soulève des questions beaucoup plus larges.
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À une semaine de la chute annoncée de François Bayrou, je partage ce texte donné au printemps à la revue belge « Politique ». Il tente de cerner dans quelle phase historique de notre régime politique s’inscrit cette nouvelle péripétie, dernier signe en date d’un macronisme aux abois et d’une classe politique désorientée.
Les responsables de gauche gagneraient à lire l’enquête sociologique de Félicien Faury, pour éviter trop de raccourcis sur le vote en faveur du Rassemblement national.
L’anthropologue est décédé le 25 mars. Il y a une dizaine d’années, il avait publié « Penser à droite », une tentative d’identifier les invariants des courants qui œuvrent à la reproduction de l’ordre établi.
Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.