Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Je suis membre du pôle politique, et je travaille aussi sur les questions internationales et l’actualité des sciences sociales. Depuis 2020, j’assume également un mandat de délégué du personnel.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le philosophe néomarxiste Jacques Bidet publie un ouvrage discutant la pertinence du populisme de gauche. Ce faisant, il offre sa propre grille de lecture de la société moderne, et un cap stratégique différent pour le camp de l’émancipation.
Macron et La République en marche ont bouleversé le système partisan français. Le retour à la situation antérieure est improbable, mais il n’est pas certain que le paysage actuel soit figé. Le séisme de 2017 pourrait être suivi de plusieurs répliques.
La grille de lecture « populiste » est souvent convoquée pour analyser l’action de cette force politique et de son leader Jean-Luc Mélenchon, qui a défini son mouvement comme « ni vertical ni horizontal [mais] gazeux ». État des lieux des apports et limites d’une telle approche.
De l’Europe à l’Océanie, la social-démocratie vient de subir une nouvelle série de défaites. Parmi les tentatives de reconversion vers la gauche, celle que mène Corbyn à la tête du Labour est la plus avancée.
Ancienne ministre de la fonction publique de François Hollande, l’ex-députée du Finistère dresse pour Mediapart le bilan d’un quinquennat qui aura vu mourir le PS. Le parti « a perdu la bataille de l’hégémonie culturelle depuis longtemps déjà », estime-t-elle, et tout est à reconstruire.
Ma part d’elle est le deuxième roman de Javad Djavahery. Il y dépeint de jeunes Iraniens vivant leurs premiers émois estivaux au cœur des années 1970, avant que leur destin ne soit bouleversé à la suite de la révolution islamique.
Deux ouvrages clarifient les origines et le sens du socialisme, présenté comme le seul remède à la montée des nationalismes xénophobes. Insistant sur son ancrage historique dans la modernité, ils explorent ses affinités avec la démocratie, l’éducation et la sociologie.
Électoraliste reconnu, l'universitaire Pierre Martin revient sur le paysage issu des scrutins de 2017, et ses nouveaux contours. La République en marche incarne selon lui un pôle « libéral-mondialisateur », qui a su profiter de « bases électorales rongées par le doute », entouré d’une droite « conservatrice identitaire » et d’une nouvelle gauche contestataire « démocrate-écosocialiste ».
Sans stratégie ni espace politique viable, le PS est abandonné par les leaders qui lui proposaient des voies de reconversion. De nouvelles assises locales devraient bientôt lui échapper, qui lui permettaient d’entretenir un tissu militant significatif et de mieux réguler ses conflits internes.
En tête de la gauche, dotée d’une base sociologique diversifiée et dynamique, La France insoumise a réussi à briser le duopole PS/PCF. Pour forger dans la durée une nouvelle identité politique, elle doit clarifier son organisation et son rapport aux forces anciennes de la gauche.
Le professeur Alistair Cole revient sur les aspects territoriaux du vote aux élections britanniques du 8 juin. Sceptique quant à la survie du gouvernement May, il ne voit pas de majorité pour un Brexit « dur ». Entretien.
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Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.
Dans son livre sur «les nouveaux activistes américains», Mathieu Magnaudeix décrit un activisme joyeux mais extrêmement méthodique, au service des laissé.e.s pour compte d’un ordre social impitoyable. Un récit qui révèle le caractère fruste de certains débats français.
Le statu quo n’est pas souhaitable, et le saut vers une véritable union fiscale paraît encore lointain. Contre le désastre écologique, c'est en fait une socialisation de la monnaie et de la finance qui serait nécessaire. Difficile de l'envisager sans une «désintégration» organisée de l’euro, qui n’a toujours pas de base sociale ou politique à gauche.
Dès 1971, l’économiste postkeynésien Nicholas Kaldor prévenait qu’une union monétaire sans intégration fiscale et politique accentuerait les divergences entre ses membres, au point d’empêcher son parachèvement.