Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Membre du pôle politique jusqu’en 2025, je suis désormais responsable du pôle international de la rédaction.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Depuis l’unification du socialisme français, aucune des dissidences n’avait réussi à reconfigurer la gauche à son profit. Quatorze ans après son départ du PS, c’est ce que Jean-Luc Mélenchon est en passe de réussir, en ayant su s’adapter à des circonstances favorables.
Le politiste Arthur Borriello analyse la trajectoire de La France insoumise au regard des autres forces populistes de gauche avec lesquelles elle a émergé, en Europe, au cœur des années 2010. Toutes sont confrontées à des défis et des dilemmes stratégiques redoutables.
L’imaginaire du Front populaire a été convoqué par les protagonistes de l’union en train de se bâtir à gauche. L’analogie, qui n’est pas la seule possible, a cependant ses limites. Le rassemblement réalisé est surtout inédit.
Entretien avec le député de la Somme, qui réfléchit à une stratégie pour convaincre l’électorat qui manque encore à la gauche. Soucieux d’un militantisme joyeux et de réhabiliter la culture populaire, il reste animé par l’ambition d’un Front populaire écologique.
Sur France Info ce matin, l’ancien chef de l’État a mis en garde son parti contre une alliance législative avec les Insoumis. Son agitation du risque de disparition serait moins cocasse si son propre quinquennat n’avait pas dévasté la gauche presque autant que le PS.
Dans cet entretien, la politiste Camille Bedock explique que nos institutions sont mal adaptées aux rapports de force électoraux consacrés par l’élection présidentielle de 2022. Elle relève la difficulté des élites politiques à prendre en compte la demande sociale d’un pouvoir partagé.
Les résultats de l’élection présidentielle de 2022 ont confirmé l’entrée dans une nouvelle ère politique. Elle se caractérise par un risque de sous-représentation massive et durable de pans entiers de l’électorat.
Entretien avec Benoît Pélopidas, qui détaille les vulnérabilités auxquelles nous expose la dissuasion nucléaire. Ce chercheur indépendant souhaite que le débat se déverrouille sur les politiques de défense et les armes les plus adaptées aux menaces identifiées (ou imaginables à plus long terme).
L’élection du président sortant s’annonce plus serrée, voire plus incertaine qu’en 2017. En cause : la progression de l’extrême droite et la proportion d’électeurs qui pourraient choisir de s’abstenir ou de voter blanc ou nul.
Dans de nombreuses démocraties, les forces de transformation sociale et écologique s’interrogent sur leur avenir. Elles sont confrontées à des défis semblables : la prise en tenaille par les identitaires et les néolibéraux, le difficile dosage entre crédibilité et radicalité du projet, et des ancrages abîmés dans la société.
Le président sortant aurait bien vu la maire écologiste de Strasbourg ouvrir son meeting du 12 avril. Jeanne Barseghian explique pourquoi elle a refusé, en dépit de son appel à faire barrage à Marine Le Pen au deuxième tour.
Après le score décevant du candidat d’Europe Écologie-Les Verts, le politiste Bruno Villalba, auteur de « L’Écologie politique en France », expose les raisons pour lesquelles le parti reste en difficulté lors des élections décisives pour le pouvoir national.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
À une semaine de la chute annoncée de François Bayrou, je partage ce texte donné au printemps à la revue belge « Politique ». Il tente de cerner dans quelle phase historique de notre régime politique s’inscrit cette nouvelle péripétie, dernier signe en date d’un macronisme aux abois et d’une classe politique désorientée.
Les responsables de gauche gagneraient à lire l’enquête sociologique de Félicien Faury, pour éviter trop de raccourcis sur le vote en faveur du Rassemblement national.
L’anthropologue est décédé le 25 mars. Il y a une dizaine d’années, il avait publié « Penser à droite », une tentative d’identifier les invariants des courants qui œuvrent à la reproduction de l’ordre établi.
Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.