Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Membre du pôle politique jusqu’en 2025, je suis désormais responsable du pôle international de la rédaction.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Pour l’historien Jacques Krynen, un « complexe de supériorité » français a traversé les régimes. Et son soubassement est à rechercher au tournant des XIIIe et XIVe siècles, durant le règne de Philippe le Bel.
En assimilant une partie des manifestants contre les mégabassines à des « écoterroristes », Gérald Darmanin a laissé parler un imaginaire paranoïaque face aux alertes sur l’habitabilité de la Terre. En face, l’écologie partisane patauge dans ses querelles internes.
L’historien Olivier Forlin insiste sur le décalage entre les avancées de la recherche sur le passé fasciste italien et leur négligence ou leur instrumentalisation dans le champ politique. Les années 1990 ont été particulièrement cruciales dans la banalisation du régime de Mussolini.
Après la marche sur Rome, Mussolini a transformé son mouvement en régime. Cette dictature de parti unique a fonctionné à la répression, mais pas seulement. Pendant un temps, il a été capable de créer les conditions d’un relatif consensus, au moins passif, au sein des masses italiennes.
Entre le 28 et le 31 octobre 1922, un mouvement insurrectionnel fasciste menace la capitale du royaume italien, et conduit le souverain à donner les clés du pouvoir à Mussolini. Récit de ce qui a rendu ces journées possibles.
Qu’est-il arrivé à la mobilisation pour une nouvelle Constitution au Chili, immortalisée par un documentaire de Patricio Guzmán qui sort en salles ce mercredi ? Les causes multiples de son échec sont maintenant identifiées, et nourrissent la réflexion sur un éventuel processus constituant en France.
Si l’union formée par la Nupes fonctionne à l’Assemblée nationale et dans la rue contre la politique d’Emmanuel Macron, les enjeux, décisifs, du leadership et de l’ancrage militant seront au menu des prochains mois. État des lieux.
Le président de la République a appelé les Français à « se serrer les coudes » au nom de la gravité du moment. Mais rien n’a été fait, ni politiquement ni socialement, pour favoriser une cohésion nationale afin d’affronter les multiples crises en cours.
La plateforme vidéo change nos habitudes de spectateurs et bouscule le cinéma. Pour le pire uniquement ? Échange entre le producteur Romain Blondeau, auteur de « Netflix, l’aliénation en série », et le critique Hervé Aubron.
Dans son nouveau livre intitulé « La Vie large », le dirigeant socialiste belge élabore des pistes stratégiques pour affronter la catastrophe écologique et les oligarchies qui la précipitent. Il propose un « examen de conscience croisé » aux socialistes et aux écologistes.
Comparée au Rassemblement national, l’extrême droite francophone fait pâle figure en Belgique. Les tentations xénophobes et autoritaires sont pourtant bien présentes. Un paradoxe qui s’explique par une offre médiocre et une forte société civile.
Le président de la République s’est approprié le terme de « sobriété », tout en le vidant de sa portée subversive. Rien d’étonnant : réduire notre empreinte écologique suppose des mesures de justice et une redéfinition des besoins qui vont à l’encontre du logiciel macroniste.
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À une semaine de la chute annoncée de François Bayrou, je partage ce texte donné au printemps à la revue belge « Politique ». Il tente de cerner dans quelle phase historique de notre régime politique s’inscrit cette nouvelle péripétie, dernier signe en date d’un macronisme aux abois et d’une classe politique désorientée.
Les responsables de gauche gagneraient à lire l’enquête sociologique de Félicien Faury, pour éviter trop de raccourcis sur le vote en faveur du Rassemblement national.
L’anthropologue est décédé le 25 mars. Il y a une dizaine d’années, il avait publié « Penser à droite », une tentative d’identifier les invariants des courants qui œuvrent à la reproduction de l’ordre établi.
Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.