Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Je suis membre du pôle politique, et je travaille aussi sur les questions internationales et l’actualité des sciences sociales. Depuis 2020, j’assume également un mandat de délégué du personnel.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Même si l’hypothèse d’une rupture avec l’intégration européenne a été mise en sourdine pendant la campagne électorale, le débat continue parmi les intellectuels de la gauche critique.
Le Rassemblement national s’est réjoui du soutien que vient de lui apporter un élu insoumis. Selon l’historien Nicolas Lebourg, cet épisode nourrit sa rhétorique du « ni droite ni gauche », ancienne mais pas moins fictive.
En Espagne, le PSOE victorieux a bénéficié d’un affaiblissement simultané de ses principaux concurrents et adversaires. Une telle configuration lui avait déjà permis, dans les années 1980, de s’imposer comme le premier parti du pays pendant quatorze ans. Mais ce succès ne change rien aux divisions et difficultés de la social-démocratie européenne.
Entretien filmé avec Paul Magnette, spécialiste des études européennes, figure du Parti socialiste belge et tête de liste pour les élections européennes du 26 mai prochain. Selon lui, « l’UE ne fait plus rien de bon pour les citoyens depuis dix ans ».
Benjamin Netanyahou a été une fois de plus chargé de former un gouvernement. Pour comprendre la résilience de cet animal politique et le caractère structurel de l’ancrage à droite de la société israélienne, nous avons réuni les chercheurs Alain Dieckhoff et Joan Deas, ainsi que notre journaliste Thomas Cantaloube.
Dans un ouvrage remarquable, L’Âge productiviste, Serge Audier explore les causes de la fascination et de l’adhésion au productivisme, jusqu’à l’altération actuelle du système Terre. Il défend l’intérêt de recourir à l’histoire des idées pour mieux penser une « citoyenneté démocratique écologique ».
Les politiques économiques des États membres de l’Union européenne sont fortement contraintes. L’ordolibéralisme, doctrine née en Allemagne, est souvent pointé du doigt. Comment le définir et à quel point s’est-il imposé au fil de la construction européenne ? Débat filmé avec l’historien Laurent Warlouzet et le sociologue François Denord.
Entretien filmé avec la chercheuse Sophie Wintgens, qui vient de codiriger Le Décentrage du monde, un ouvrage décrivant le bouleversement du système international par les puissances émergentes. Elle éclaire des pans méconnus de la stratégie chinoise, notamment en Amérique centrale.
Pour penser les hybridations contemporaines entre néolibéralisme, autoritarisme et nationalisme, le travail d’historien de Quinn Slobodian, encore peu connu en France, est incontournable. L’auteur de Globalists nous a accordé un entretien.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.
Dans son livre sur «les nouveaux activistes américains», Mathieu Magnaudeix décrit un activisme joyeux mais extrêmement méthodique, au service des laissé.e.s pour compte d’un ordre social impitoyable. Un récit qui révèle le caractère fruste de certains débats français.
Le statu quo n’est pas souhaitable, et le saut vers une véritable union fiscale paraît encore lointain. Contre le désastre écologique, c'est en fait une socialisation de la monnaie et de la finance qui serait nécessaire. Difficile de l'envisager sans une «désintégration» organisée de l’euro, qui n’a toujours pas de base sociale ou politique à gauche.
Dès 1971, l’économiste postkeynésien Nicholas Kaldor prévenait qu’une union monétaire sans intégration fiscale et politique accentuerait les divergences entre ses membres, au point d’empêcher son parachèvement.