Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Je suis membre du pôle politique, et je travaille aussi sur les questions internationales et l’actualité des sciences sociales. Depuis 2020, j’assume également un mandat de délégué du personnel.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Avec l’électoraliste Pierre Martin, Mediapart revisite les nombreux paradoxes qui ont émaillé les élections fédérales du 21 octobre. Si le gouvernement minoritaire des libéraux verra bien le jour, la durée de la mandature est incertaine.
Alors que la Convention citoyenne pour le climat se réunit à nouveau ce week-end, état des lieux du débat sur la pertinence de la sélection aléatoire pour conjurer l’essoufflement de nos régimes représentatifs. Inutile s’il est inoffensif, le tirage au sort ne saurait pour autant être un mode exclusif de gouvernement.
La politiste Line Rennwald met en perspective les résultats des élections fédérales suisses du 20 octobre. Alors que la progression historique des écologistes a profité au bloc de gauche, le principal parti de droite radicale voit sa domination s’éroder sur le paysage politique.
Entretien avec Jacques Pépin, auteur de l’ouvrage Aux origines du sida (Seuil, 2019). Dans ce livre, il fait le point sur les connaissances établies à propos de la transmission du virus à l’être humain et de sa propagation bien avant les années 1980. Il met en avant « les racines coloniales d’une pandémie ».
Dans de nombreux pays du monde occidental, la droite conservatrice se radicalise et/ou traverse une crise d’identité. Peu de partis sont cependant dans une impasse stratégique aussi calamiteuse que LR en France.
Mediapart interroge l’avocat et écrivain François Sureau, qui vient de publier Sans la liberté (Tracts/Gallimard), un texte d’alerte contre la dégradation de long terme du régime des libertés publiques en France. Nous répondant sur les causes du phénomène, il s’exprime également sur les questions d’asile et d’immigration.
L’historienne, qui a documenté comme personne les épreuves et les mutations du temps présent, est morte le 8 octobre, à Paris, à l’âge de 90 ans. Mediapart republie un entretien réalisé en avril 2017 avec l’auteure scrupuleuse de la monumentale Histoire de la IVe République.
Le premier ministre António Costa a réussi à faire progresser son parti, confortant sa capacité à réunir une majorité parlementaire. S’il n’a renversé que partiellement les réformes structurelles néolibérales accumulées au plus fort de la crise, il a donné des gages à son électorat.
Alors que les députés vont débattre de l’immigration, nos dirigeants restent prisonniers d’une version classique de la pensée républicaine. Et ignorent un rameau plus critique, attaché à une citoyenneté de la « non-domination ».
Nous vivons dans un « monde de chefs ». Vincent Martigny part de ce constat pour décortiquer la fascination malsaine exercée par de nombreux dirigeants contemporains. Le politiste, auteur du Retour du prince, défend cependant la possibilité d’une « incarnation démocratique ».
En Islande, le tirage au sort a été utilisé pour répondre à une grave crise politique, en nourrissant la réécriture de la Constitution. Mythifié, le dispositif n’a abouti qu’à des résultats modestes. Il témoignait surtout d’une volonté de dépolitisation qui a été déjouée, et qui pourrait se reproduire en France.
Dans In Girum, un livre sur les leçons politiques des ronds-points, l'universitaire Laurent Jeanpierre estime que la contestation des « gilets jaunes » a révélé de nouvelles formes de gouvernement des sociétés, mais aussi un retour du niveau local comme instance de politisation et de mobilisation.
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Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.
Dans son livre sur «les nouveaux activistes américains», Mathieu Magnaudeix décrit un activisme joyeux mais extrêmement méthodique, au service des laissé.e.s pour compte d’un ordre social impitoyable. Un récit qui révèle le caractère fruste de certains débats français.
Le statu quo n’est pas souhaitable, et le saut vers une véritable union fiscale paraît encore lointain. Contre le désastre écologique, c'est en fait une socialisation de la monnaie et de la finance qui serait nécessaire. Difficile de l'envisager sans une «désintégration» organisée de l’euro, qui n’a toujours pas de base sociale ou politique à gauche.
Dès 1971, l’économiste postkeynésien Nicholas Kaldor prévenait qu’une union monétaire sans intégration fiscale et politique accentuerait les divergences entre ses membres, au point d’empêcher son parachèvement.