En Italie, le « pilier antifasciste » de la République a été brisé
L’historien Olivier Forlin insiste sur le décalage entre les avancées de la recherche sur le passé fasciste italien et leur négligence ou leur instrumentalisation dans le champ politique. Les années 1990 ont été particulièrement cruciales dans la banalisation du régime de Mussolini.
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ÀÀ la faveur de la victoire électorale des (extrêmes) droites en Italie, c’est un collectionneur de bustes de Mussolini qui a été élu à la présidence du Sénat. Tout en affirmant son attachement à la démocratie, Ignazio La Russa est resté coutumier de déclarations provocatrices. Pas plus tard qu’au mois de septembre, en pleine campagne électorale, il déclarait ainsi : « Nous sommes tous les héritiers du Duce, dans le sens où nous sommes les héritiers de nos parents et de nos grands-parents. »