Donné favori, le bloc des droites, emmené notamment par la post-fasciste Giorgia Meloni, a largement dominé les élections italiennes du 25 septembre 2022. La coalition de droite devrait obtenir une majorité absolue au Parlement. Nos articles, entretiens et reportages.
Les succès électoraux de l’extrême droite, comme en Suède ou en Italie, font souvent l’objet d’une couverture sensationnaliste et de dénonciations superficielles. Celles-ci passent à côté de la normalisation de l’agenda nativiste, dont la responsabilité est très largement partagée.
La victoire du post-fascisme n’a surpris personne en Italie, où l’extrême droite s’est installée dans le paysage politique et médiatique depuis des décennies. Le « centre-gauche », impuissant et sans repères, porte une lourde responsabilité dans cette banalisation. Aujourd’hui, seules quelques rares organisations de jeunesse tentent de bousculer l’atonie générale qui s’est emparée de la péninsule.
Stefano Palombarini, économiste à l’université Paris VIII et auteur d’ouvrages sur le tournant néolibéral en Italie, revient sur les résultats des élections italiennes. Ceux-ci ouvrent sans doute un nouveau chapitre de la crise structurelle du pays.
La victoire de la droite et de l’extrême droite en sièges cache une stabilité de son électorat. Le pays n’a pas tant viré à droite sur le plan électoral que dans une apathie et une dépolitisation dont le post-fascisme a su tirer profit.
Le parti de Giorgia Meloni a largement dominé les élections italiennes du 25 septembre. La coalition de droite devrait obtenir une majorité absolue au Parlement. Le résultat de décennies de confusionnisme et de banalisation du fascisme dans lesquels se sont fourvoyés tous les mouvements politiques de la péninsule.
Dimanche, les Italiens votent pour renouveler leur Parlement. Une élection décisive qui conclut une campagne morne mais pourrait porter l’extrême droite au pouvoir. Tour d’horizon des programmes et des enjeux.
Relégué au second plan, le sujet de l’immigration a été accaparé par le « centre-droit », sans que la gauche ne parvienne à insuffler un élan pour une société plus égalitaire.
La hausse vertigineuse des factures a été au centre des préoccupations des Italiens durant la campagne électorale. L’économie italienne est en crise structurelle longue. Mais les partis politiques, surtout à droite, sortent les vieilles recettes.
L’Italie élit députés et sénateurs ce dimanche. La première femme à gouverner l’Italie pourrait bien être Giorgia Meloni, présidente d’un parti d’extrême droite nostalgique de Mussolini. Va-t-on vers un séisme politique en Italie et en Europe ? Notre émission « À l’air libre » avec Romaric Godin (Mediapart), la journaliste Cécile Debarge et la romancière Hélène Frappat.
Dans la ville lombarde au nord de Milan, jadis place forte de la gauche ouvrière, l’extrême droite italienne tisse sa toile et utilise désillusions et inquiétudes.
L’historien italien publie un livre, s’inquiète des élections du 25 septembre dans son pays et revient sur sa pratique de l’histoire. Entretien à l’occasion de son passage à Paris.
L’historienne Stéfanie Prezioso explique ce qui a rendu probable l’accès d’une post-fasciste à la tête du gouvernement italien. De Berlusconi en « docteur Frankenstein » au confusionnisme propagé par le Mouvement Cinq Étoiles, en passant par le drame des gauches, elle revient sur plusieurs décennies qui ont préparé le pire.
De nombreux candidats italiens accusent Moscou d’ingérence dans la campagne électorale. Sanctions contre la Russie, prix du gaz et de l’énergie : le conflit en Ukraine a fait irruption dans la politique intérieure du pays.
L’élection italienne du 25 septembre prochain, qui pourrait aboutir à l’avènement de la cheffe du parti post-fasciste, est en grande partie déterminée par son cadre institutionnel. Tour d’horizon de la loi électorale et des processus de nomination du président du Conseil transalpins.
Elle espère devenir l’an prochain la première femme à présider le Conseil en Italie. Héritière d’un parti post-fasciste, ancienne ministre de Berlusconi, Giorgia Meloni se démène pour bâtir un parti conservateur plus respectable, en courtisant l’électorat de Matteo Salvini. Une tentative périlleuse de « dédiabolisation ».
L’activiste d’origine ivoirienne, débarqué en Italie à l’âge de 19 ans, défend les ouvriers agricoles migrants et dénonce le racisme prégnant dans la classe politique transalpine. De là à basculer dans la politique traditionnelle, en vue des prochaines élections ? Rencontre à Rome.