En 1922, Mussolini accède au pouvoir en Italie à la faveur de la « marche sur Rome » de ses troupes fascistes. Grâce à cet épisode, il bâtira un régime d’un genre nouveau, dont la dimension totalitaire mais aussi la capacité à établir un certain consensus furent souvent négligées. Depuis, le savoir historique a progressé mais la mémoire collective s’est affaissée en Italie, érodant les résistances à l’extrême droite contemporaine.
Entre le 28 et le 31 octobre 1922, un mouvement insurrectionnel fasciste menace la capitale du royaume italien, et conduit le souverain à donner les clés du pouvoir à Mussolini. Récit de ce qui a rendu ces journées possibles.
Après la marche sur Rome, Mussolini a transformé son mouvement en régime. Cette dictature de parti unique a fonctionné à la répression, mais pas seulement. Pendant un temps, il a été capable de créer les conditions d’un relatif consensus, au moins passif, au sein des masses italiennes.
L’historien Olivier Forlin insiste sur le décalage entre les avancées de la recherche sur le passé fasciste italien et leur négligence ou leur instrumentalisation dans le champ politique. Les années 1990 ont été particulièrement cruciales dans la banalisation du régime de Mussolini.
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