Le parvis de la halle Pajol, dans le XVIIIe arrondissement à Paris, sur lequel s’étaient installés entre cent et deux cents migrants depuis le week-end, a été vidé de ses occupants par les forces de l'ordre lundi 8 juin dans l’après-midi. Une trentaine d'entre eux, des Érythréens et des Soudanais, ont été placés en centre de rétention administrative (CRA), à Vincennes et au Mesnil-Amelot, en vue d'une expulsion du territoire, selon l'Assfam et la Cimade, les deux associations d'aide juridique aux étrangers présentes sur place. Le message des pouvoirs publics est passé. « Ils ne veulent pas qu’on reste ici », lance Aman, 26 ans, d’origine érythréenne, après l’opération policière. « C’est n’importe quoi, ils nous pourchassent, mais on n’a nulle part où aller. Ils ne veulent pas qu’on reste ensemble », constate-t-il.
La Chapelle, Saint-Bernard, Pajol : des migrants subissent leur troisième expulsion
L'expulsion à répétition de migrants “de La Chapelle”, à Paris, prend une tournure politique : des élus du Parti de gauche, du PCF et d'EELV s'indignent de la violence dont les forces de l'ordre ont usé, lundi après-midi, pour embarquer des personnes réfugiées devant la halle Pajol, dans le XVIIIe arrondissement. Une trentaine d'Érythréens et de Soudanais ont été placés en centre de rétention à Vincennes et au Mesnil-Amelot, en vue d'une reconduite à la frontière.
9 juin 2015 à 07h47