« Je me tue aux jeux » : immersion en pédopsychiatrie avec des ados accros au gaming
À Sceaux, en banlieue parisienne, la clinique Dupré accueille une douzaine d’adolescents, hospitalisés à temps plein pour leur addiction aux jeux vidéo. En parallèle de leurs traitements, un partenariat avec le lycée Lakanal permet de les rescolariser.
Paul Boyer
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« Je« Je peux tout dire ? », demande Jules*, 20 ans, les mains agrippées à son fauteuil de gamer. Des cernes sous les yeux, l’adolescent est hospitalisé ici depuis deux ans bientôt. Comme lui, ils sont douze jeunes de 14 à 25 ans à être pris en charge du lundi au vendredi à la clinique Dupré de la Fondation Santé des étudiants de France, un établissement mutualiste situé à Sceaux (Hauts-de-Seine). Ces jeunes souffrent de refus scolaire anxieux, de dépression sévère, de troubles suicidaires et parfois de psychose. Dans leur mal-être, le jeu vidéo a été un refuge sécurisant face au monde extérieur, et certains d’entre eux ont même frôlé le niveau de gaming professionnel.