« Je ne veux pas les revoir en prison, mais comment peuvent-ils faire autrement ? »
Un projet pilote prend en charge les sortants de prison présentant des troubles psychiatriques pour éviter les ruptures de soins. Mais les situations administratives complexes, la saturation des centres médico-psychologiques et l’absence de logements rendent la tâche difficile.
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TourcoingTourcoing (Nord).– Onze heures. La psychiatre Bettina Bellet et Claire, infirmière, toutes deux membres de l’équipe mobile transitionnelle (Emot), récupèrent Julien* en voiture, direction le Quick du centre-ville pour une consultation. Le jeune homme est sans domicile fixe, la médecin le trouve amaigri. Le trentenaire au visage émacié confirme qu’en règle générale il ne prend qu’un repas par jour, fourni par le centre de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) de Tourcoing, baptisé Réagir, ouvert les après-midis de la semaine. Ou bien il fait la manche. « Mais la coke me coupe l’appétit. »