Migrations Enquête

À l’Ofpra, la sécurité prend peu à peu le pas sur l’asile

L’Ofpra doit désormais vérifier que chaque demandeur d’asile ne représente pas un danger, au point que des agents ont le sentiment de « faire la police ». À l’heure où un nouveau patron prend la tête de l’office, Mediapart dévoile ce phénomène, qui s’inscrit dans l’ambiance politique du moment.

Nejma Brahim

Leur voix se fait rare et elle est d’autant plus précieuse lorsqu’elle se fait entendre. Mercredi 2 avril, Jo* et Nat* sont décidés à prendre la parole. « On ne sait plus quel métier on fait », lâchent-ils. Au départ, ils ont été recrutés comme agents de protection à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Ce sont eux qui reçoivent les demandeurs et demandeuses d’asile en entretien, afin d’écouter leur récit et de déterminer s’ils peuvent prétendre à une protection en France.

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