L’immolation par le feu, pour dénoncer un état de précarité avancé. Le geste de l’étudiant lyonnais rappelle l’accroissement de la pauvreté en France, qui n’épargne guère les 18-25 ans. Cette précarité fragilise plus largement près d’un Français sur cinq, rappelle le sociologue Nicolas Duvoux. Jusqu’à aboutir à des gestes désespérés.
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LeLe geste désespéré de l’étudiant lyonnais, qui s’est immolé par le feu vendredi 8 novembre, n’est pas isolé. En 2016, Patrice Claude, fragilisé financièrement, s’est immolé de la même manière devant la caisse de retraite du Sud-Est, angoissé par l’absence de réponse sur sa future pension. La même année, Émilie Loridan, mère sans emploi de deux jeunes enfants, se donne la mort, prise dans une série de tourments administratifs et pécuniaires. La jeune femme ne percevait plus d’allocations de la caisse d’allocations familiales puisque bénéficiaire d’une allocation d’environ 300 euros pour son enfant handicapée prise en charge en Belgique.