État d’urgence, état d’exception

La droite cherche à sortir du piège de la réforme constitutionnelle

Contrainte, par souci de cohérence, à voter la réforme constitutionnelle prévoyant l’état d’urgence et la déchéance de nationalité, la droite s'organise en coulisses pour éviter d'offrir une victoire politique à François Hollande.

Ellen Salvi

La droite peut remercier François Hollande. En proposant de faire voter, à l’occasion de la réforme constitutionnelle prévoyant l’état d’urgence et la déchéance de nationalité, la réforme du conseil supérieur de la magistrature (CSM) et du parquet, le président de la République a offert à l’opposition un bon prétexte… pour s’opposer. « C’est un coup de canif ! s’agace le sénateur Pierre Charon, proche de Nicolas Sarkozy. Nous étions prêts à voter une réforme sur la base du congrès de Versailles pour lutter contre le terrorisme, mais s’il ajoute le CSM, ce sera non. » Qu’importe si les bases de ce texte avaient déjà été adoptées par la totalité de la droite sénatoriale, en juillet 2013. C’est une question de principe. Ou plutôt, de tactique.

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