Justice Reportage

Système Dassault: le procès de la peur

Au procès de l'homme de main de Serge Dassault pour tentative d'assassinat, on ne parle que de peur, de racket et de loi du silence, à cause des fonds déversés par l'avionneur dans les cités de Corbeil. L'accusé mise sur ce contexte pour se poser en victime.

Yann Philippin

Serge Dassault n’a pas eu le courage de se rendre au procès de son protégé Younès Bounouara, jugé pour tentative d’assassinat. En son absence, la cour d’assises d’Évry doit se rabattre sur Jacques Lebigre. Mis en examen pour complicité d’achats de voix, celui qu’on surnomme à Corbeil « le porteur de valises » a été pendant plus de vingt ans l’homme de l’ombre de l'ancien maire Serge Dassault, et le pilier de son « système ». L’enquête parisienne sur la corruption électorale présumée a montré qu’il a, autour des scrutins, effectué des chèques et retraits d’espèces avec l’argent de Dassault pour des dizaines de milliers d’euros.

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