Dans dix des douze raffineries françaises, les salariés empêchaient ce matin toute sortie de produit raffiné. Autour du port de Marseille-Fos dont les terminaux pétroliers sont bloqués depuis le 27 septembre, la jonction des luttes n'est pas un vain mot.
Dans dix des douze raffineries françaises, les salariés empêchaient ce jeudi matin toute sortie de produit raffiné, selon la CGT. La compagnie Total, la plus touchée par le mouvement de grève contre la réforme des retraites, a annoncé mercredi l'arrêt de ses six raffineries «pour des raisons de sécurité». «Les manœuvres d'arrêt se poursuivent», indiquait juste ce matin, un porte-parole du groupe. «On peut avoir des raffineries qui ne tournent plus mais avoir encore quinze jours de stocks à expédier, là on est en train d'arrêter les raffineries, mais surtout il n'y a plus rien qui sort», précise Christian Coste, délégué CGT de la raffinerie Total de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône. Dans cette raffinerie du bord de l'étang de Berre, à chaque relève des salariés depuis mardi, la grève est massivement revotée, avec 80 à 90% de grévistes. «On ira jusqu'à un blocage du pays par manque de carburant», assure Charles Foulard, coordonnateur CGT pour le groupe Total.