L'affaire Borilski sème la discorde entre Sofia et Paris
En juillet 2000, un jeune étudiant bulgare est sauvagement assassiné à Paris. Neuf ans plus tard, les deux suspects – compatriotes de la victime –, pointés du doigt par la police française, coulent des jours tranquilles en Bulgarie où ils semblent bénéficier de puissantes protections. Jusqu'où la France est prête à aller pour que justice soit faite dans cette affaire?Une enquête d'Alexandre Lévy
ÂgésÂgés d'à peine 30 ans, ces six juristes français sont employés dans de prestigieux cabinets d'avocats; ils plaident dans les prétoires de Paris et de New York. Mais le 28 janvier dernier, ils ont pris la plume pour solliciter l'intervention du président de la République dans l'affaire de l'assassinat de leur ami bulgare, Martin Borilski, un soir de l'été 2000 dans son studio de la rue Lecourbe, à Paris (XVe arrondissement). « Il nous semble que la France ne peut pas accepter que des individus, fussent-ils étrangers, soient assassinés en toute impunité sur son sol. C'est pourquoi, Monsieur le Président, nous nous permettons, dans un dernier élan d'espoir que justice soit enfin rendue dans cette affaire vieille de près de neuf ans, de solliciter votre intervention. »