Le 30 avril 2010, le corps d’Amar Azzoug, dit “Amar les yeux bleus”, gît, criblé de balles, dans la brasserie du Bois doré à Saint-Mandé, en proche banlieue parisienne. Le 14 septembre 2010, le corps de Samy Souied, transpercé de six balles de 7.65, gît entre deux voitures, face contre terre, devant le Palais des congrès, Porte Maillot, à Paris. Le 25 octobre 2011, un majordome et une infirmière découvrent dans la chambre d’une villa de 1 000 m2 de Neuilly-sur-Seine le corps sans vie, criblé de balles, du propriétaire des lieux, le milliardaire Claude Dray. Le 8 avril 2014, le corps d’Albert Taieb, dit “Bébert”, repose devant un ascenseur dans la cage d’escaliers d’un bel immeuble haussmannien du XVIIe arrondissement de Paris, lacéré de coups de couteau au thorax, dans le dos, à la nuque et la tête.
Le sang de la bourse carbone
Amar Azzoug, Samy Souied, Claude Dray, Albert Taieb... Ces quatre hommes ont deux points communs : ils ont été assassinés et sont liés au magot ou à des acteurs de l’escroquerie aux quotas de CO2, qui a coûté 1,6 milliard d’euros à l’État français. Leurs morts dessinent le visage d’une nouvelle mafia française face à laquelle juges et policiers sont démunis. Révélations.
15 février 2016 à 08h59