SantéEnquête

Troubles du sommeil : un rapport dénonce des «écarts majeurs» à l'hôpital Robert-Debré

Un rapport confidentiel de l'Agence nationale de sécurité du médicament montre des infractions graves commises dans un service spécialisé dans les pathologies du sommeil de l'hôpital parisien Robert-Debré, au mépris de la sécurité des patients. Pourtant, le médecin épinglé dans ce rapport garde la confiance de sa hiérarchie.

Michel de Pracontal

L’histoire paraît incroyable après le scandale du Mediator. Un jeune garçon souffrant de narcolepsie, un grave trouble du sommeil, et suivi à l’hôpital parisien Robert-Debré, a reçu un traitement à base de mazindol, anorexigène proche des amphétamines, pendant plus d’un an après avoir fait l’objet d’un diagnostic de valvulopathie cardiaque. Traité à partir d’août 2008, alors qu’il était âgé d’environ douze ans, le garçon a subi en juin 2011 une échographie cardiaque qui a révélé une anomalie de la valve mitrale. Le traitement a pourtant été maintenu jusqu’en décembre 2012, suspendu puis rétabli, en dépit d’une contre-indication évidente et d’un risque de pathologie cardio-vasculaire.

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