Transparence et probité Enquête

Le virus des conflits d'intérêts touche les experts de l'hépatite C

En 2014, le nouveau traitement contre l'hépatite C a coûté la somme record de 650 millions d'euros à l'assurance maladie. En dépit des enjeux financiers colossaux, la question des conflits d'intérêts a été ignorée. Or des experts ayant travaillé au rapport commandé par le ministère de la santé étaient en même temps rémunérés par le laboratoire américain qui commercialise le médicament.

Michaël Hajdenberg et Pascale Pascariello

17 juin 2015 à 12h43

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Existe-t-il un traitement qui soignerait la France de ses conflits d’intérêts ? Le Sovaldi, commercialisé par le laboratoire américain Gilead et présenté comme le médicament miracle pour lutter contre l’hépatite C, a coûté pas moins de 650 millions d’euros à la Sécurité sociale en 2014 (41 000 euros la cure). Soit l'un des médicaments les plus chers de l’histoire de l’assurance maladie. Dans le milieu sanitaire, l’efficacité du traitement emporte une grande majorité de suffrages : le virus n’est plus détectable dans le sang 12 semaines après l’arrêt du traitement pour 90 % des patients. Pourtant, les conditions dans lesquelles il a fait son apparition sur le marché français posent question. Le Formindep, une association de médecins, professionnels de santé et patients, vient de boucler une étude dont Mediapart a pris connaissance, qui montre que des conflits d’intérêts, multiples, ont été ignorés par le ministère de la santé. Si, après le scandale du Mediator, certains pensaient que la problématique des collusions entre l’intérêt général et des intérêts privés était réglée, ils en sont pour leurs frais.

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