Ce week-end, à Reims, Ségolène Royal montait, pour la première fois de sa carrière, à la tribune d'un congrès du parti socialiste. Mediapart revient sur ses deux discours, très différents, le premier provocateur et humiliant pour le "vieux parti", le second plus rassembleur, mais creux. Deux textes qui résument, jusqu'à la caricature, le personnage politique. Qui révèlent, selon ses contempteurs, les menaces que Ségolène Royal, candidate, jeudi 20 novembre, au poste de premier secrétaire, fait peser sur l'identité même du PS. Lire aussi:Trois professions de foi, un appel
CeCe week-end à Reims, Ségolène Royal a délivré, pour la première fois de sa carrière, un discours devant un congrès du parti socialiste. Deux, en fait, qui résument, jusqu'à la caricature, son personnage politique. Samedi 15 novembre, elle est ainsi montée à la tribune pour étriller "le vieux parti" et ses notables, marteler son désir de transformer le PS en organisation de masse, présidentialisée, «libérée» d'une liturgie démocratique «d'un autre âge». Dimanche 16 novembre, elle a plutôt fustigé les dérives du capitalisme, dans une intervention lyrique mais vierge de proposition, cantonnée à la dénonciation – une harangue pas même démagogique (puisqu'il faudrait au moins des promesses de réforme irréalistes), mais quasiment a-politique.