Nice, ville aux deux visages et aux multiples tensions
L’attentat perpétré à Nice a exacerbé des tensions identitaires et sociales déjà vivaces. Au clinquant de la “French Riviera” et à ses retraités aisés s’opposent des quartiers excentrés où vit une population défavorisée qui se sent abandonnée.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
LesLes mots sont toujours les mêmes. Bien souvent énoncés comme un fait accompli, une vérité absolue qui n’appellerait aucune contestation. « À Nice, il n’y a que des racistes. » Voilà ce qu’entendent généralement ceux qui disent y être nés. Il s’agit bien entendu d’une généralité. Et comme toutes les généralités, elle porte en elle quelque chose de profondément injuste, qui tendrait à faire des 343 000 habitants de la cinquième commune française une entité indivisible. Un bloc uni dans la haine et la xénophobie, sans histoire et sans différence.